Commune rurale et montagneuse, Aïn Romana qui a longtemps vécu dans l'isolement et le dénuement, veut rattraper son retard en œuvrant notamment à retrouver sa vocation de région agricole et même touristique. Cette commune compte 12 483 habitants, regroupés essentiellement dans quatre localités : HaI Errayhane, N'haoua, Bordj El Emir Abdelkader, en plus du chef-lieu de commune. Elle est située sur le piémont de Tamesguida, versant nord, fertile et boisé, ce qui lui confère des potentialités touristiques importantes. Parmi ses sites exceptionnels, il y a le lac Dhaya, d'une beauté féerique, situé à 1 230 mètres d'altitude au milieu de forêts denses. Il y a également le site de Sidi Brahim, au milieu des montagnes boisées avec vue sur la Mitidja et la mer, ainsi que les rives du barrage El Moustaqbel, avec des paysages radieux. Tous ces sites, et bien d'autres encore, nécessitent des aménagements et des investissements pour les valoriser et en faire des lieux touristiques d'envergure. Les espaces de Sidi Brahim sont propices à l'installation de structures sportives, touristiques et de loisirs. Pour ce qui est de la valorisation de la partie basse de cette région, proche de l'autoroute Est-Ouest, les responsables locaux projettent de développer une seconde zone d'activités de 82 ha, au côté de celle existante qui renferme l'un des plus grands pôle industriels du secteur de l'agroalimentaire. Un important concessionnaire de véhicules y a inscrit un projet d'un centre national de développement en logistique de 42 ha. Le P/APC de la commune, Abdenour Kouider Ayad, affirme que ces projets, une fois concrétisés, permettront à la commune de sortir de l'isolement. Cette commune a, en outre, bénéficié de 640 logements ruraux, en plus d'une vingtaine de projets d'élevage bovin et ovin. Toutefois, en matière d'infrastructures d'éducation, la commune a cruellement besoin d'un lycée et d'annexes de CEM.
