Le porte-avions américain USS Eisenhower était, hier, de passage dans la Méditerranée. En provenance du Moyen-Orient où il a soutenu, des mois durant, les forces alliées opérant en Afghanistan, l'USS Eisenhower s'apprête à rentrer aux USA. De passage près des eaux territoriales algériennes, l'équipage de l'imposant bâtiment a bien voulu accueillir à son bord des militaires et des journalistes algériens. Visite guidée dans cet immense navire de guerre… Samedi 11 juillet 2009. Salon d'honneur de l'aéroport international Houari Boumediène. Il est 10h. Les représentants de l'ambassade des USA à Alger et les invités algériens étaient tous là. L'avion C2 Gewond de USS Eisenhower qui devait les transporter vers les eaux internationales, où est stationné le porte-avion, attend sur le tarmac de l'aéroport. Le décollage est prévu à 10h30. Après quelques consignes d'usage données par un membre de l'équipage, les invités embarquent. Le décollage n'est pas aussi difficile qu'on le pensait. Près de 30 minutes plus tard, l'appareil se pose en douceur sur la piste du porte-avions. Après une prise de contact, le commandant de l'USS Eisenhower, Kurt W. Tidd, et son équipe nous invitent à entamer la visite. Première halte : la tour de contrôle des avions. Cette dernière, explique le capitaine Dee L. Mewbourne, est le véritable cerveau du bateau. C'est de là que sont gérés les mouvements des 62 avions que transporte l'USS Eisenhower : décollage, atterrissage et stationnement des appareils. Tout est coordonné par le premier responsable de la tour. Une armée de travailleurs (150 personnes) occupe une piste de 250 mètres. Tout au long de la journée, elle prépare à la fois la piste et les 4 catapultes qui servent à aider au décollage des avions. Après la tour de contrôle, nous sommes conduits vers un autre point d'une extrême importance pour le déploiement du porte-avion : le pont de navigation. « C'est à partir de là qu'on conduit le navire », explique-t-il encore. Une fois les explications terminées, nous sommes conviés à assister à une manœuvre préparée pour l'occasion. Un véritable film ! Des F18, des 4ea-GB Prowlers et des hélicoptères se sont livrés, pendant plus d'une heure, à des exercices impressionnants. Mais l'appareil qui a attiré le plus l'attention des présents était, sans aucun doute, le F18 Super Hornet, connu comme étant plus rapide que le son. On ne le voit pas, on ne le sent pas venir, le Super Hornet a une énorme capacité de surprendre l'ennemi. Il arrive discrètement et repart en provoquant un bruit assourdissant. La visite s'est achevée par des explications sur les différentes missions dont est chargé le porte-avions. Mis en service, le 18 octobre 1977, l'USS Eisenhower est un véritable village. Long de 332,8 m et d'un poids de 90 000 tonnes, le mastodonte est géré par un équipage de plus de 4500 hommes et femmes.
