La tension a monté d'un cran à la veille du week-end dernier dans la commune des Issers, à l'est de Boumerdès. La raison : la démolition d'une construction illicite (une salle de jeux jouxtant le siège de l'APC) sise au chef-lieu communal, mercredi dernier. La mise à exécution de l'arrêté de démolition de la bâtisse en question par les autorités locales a failli provoquer l'émeute dans la ville. Ainsi, la mission n'a pas été simple pour les édiles locaux, qui ont été accusés d'avoir pratiqué une politique de deux poids deux mesures dans l'éradication du phénomène des constructions illicites qui gangrène la localité. Dès l'entame de l'opération de démolition, les propriétaires de ladite bâtisse n'ont pas trouvé mieux que de « s'en prendre » aux responsables locaux en les traitant de tous les noms d'oiseaux. Une réaction qui a nécessité l'intervention d'un important dispositif des services de sécurité qui ont fait disperser la foule qui était sur les nerfs. Le lendemain, la situation s'est accentuée et a failli causer l'irréparable. De nombreux jeunes, munis de pneus ont envahi l'enceinte de l'APC pour y mettre le feu. Ces derniers, dont « la plupart ont été manipulés », justifient leur action par « l'intervention musclée des services de l'ordre qui leur ont interdit d'étaler leurs marchandises sur la voie publique et entre les blocs d'habitation ». Mais la réalité est tout autre, puisque tout le monde ici soutient que « ces jeunes ont été manœuvrés par certains groupes de pression contre les édiles locaux qui ont adopté, selon quelques témoignages, une politique sélective et discriminatoire lors des opérations de destruction des constructions illicites ».
