Hidaoui préside la réunion du bureau du CSJ dans sa session ordinaire du mois de septembre    Chaib reçoit le SG de la Conférence de La Haye de droit international privé    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Hydraulique: Derbal insiste sur la nécessité de réaliser les projets sectoriels dans les délais impartis    Université d'Alger 2 : Baddari procède à l'inauguration de l'institut Confucius pour l'enseignement de la langue chinoise    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    Algérie Poste explique les étapes à suivre pour bénéficier du service T@sdik    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Pluies orageuses mardi et mercredi sur plusieurs wilayas du pays    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    L'Espagne appelle à l'adhésion pleine et entière de l'Etat de Palestine à l'ONU    Le charme turc sublime la 3e soirée du Festival du Malouf à Constantine    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    Football: Rabehi préside une cérémonie de distinction des clubs algérois sacrés pour la saison 2024-2025    Génocide à Ghaza: manifestations, grèves et blocages dans plusieurs villes d'Italie    ONU: l'Algérie salue la tenue de la Conférence sur la solution à deux Etats issue d'un consensus international authentique    Bande dessinée: 16 pays au 17e Fibda, l'Egypte à l'honneur    Athlétisme : Djamel Sedjati marque les esprits    L'Algérie reprend sa place et confirme sa voie en athlétisme et en gymnastique    Défaite de la sélection algérienne face au Sénégal    Le Portugal annonce officiellement sa reconnaissance de l'Etat palestinien    Les armes du Hezbollah et les leçons à tirer de la Syrie, de l'OLP et de l'Algérie    Des dizaines de colons prennent d'assaut Al-Aqsa    212 112 élèves sur les bancs de l'école avec un dispositif sécuritaire renforcé    C'est parti pour 2 millions d'étudiants et 75.000 encadreurs pédagogiques !    Coup d'envoi de l'année scolaire 2025-2026 pour la catégorie des enfants aux besoins spécifiques    Rezig préside une réunion d'évaluation    Deux ministères pour mettre en œuvre les sept axes de la stratégie énergétique de l'Algérie    Nouveaux horaires de travail dans les établissements postaux    Célébration vivante d'un patrimoine musical    Duo posthume Whitney Houston-Callum Scott    L'Algérie, la Chine et la Russie au troisième soir    Tirer les leçons des expériences passées    Aït Messaoudene au chevet des victimes après une attaque de chien mortelle    Ali Badaoui en mission de reconnaissance en Chine    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Marche pacifique à Aïn Benian pour les libertés : Les manifestants auditionnés par la police
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2010

Cet appel, qui avait été diffusé toute la semaine sur facebook et autres sites de partage, faisait la jonction entre lutte identitaire et combat démocratique : «30 années après le printemps amazigh, ce sont des images hideuses de policiers bastonnant des médecins, des enseignants, c'est la corruption dans tous les secteurs touchant le sommet de l'Etat, c'est l'assassinat du chef de la police dans son bureau qui est présenté comme un fait divers qui meublent notre quotidien (…) Ceci confirme que chaque recul sur le plan identitaire s'accompagne d'autant de reculs aux plans social et démocratique.» peut-on lire dans ce document qui poursuit : «30 années après, c'est aussi les questionnements difficiles, mais incontournables, sur la capacité des forces démocratiques à se constituer en alternative tant l'atomisation s'est accélérée (…) Il faut entamer une nouvelle décennie avec optimisme, les nombreuses luttes syndicales, les soulèvements répétitifs des populations dans les quatre coins du pays autour de leurs problèmes quotidiens, le mouvement populaire qui a suivi la victoire de l'équipe nationale sont autant de signes encourageants.
La célébration du 20 Avril doit être l'occasion de relancer le travail de rassemblement et de remobilisation autour des questions identitaires, mais aussi afin d'édifier une alternative démocratique.»Et cette marche justement se voulait une occasion symbolique pour fédérer toutes les forces démocratiques en présence. C'est ainsi que rendez-vous fut pris au cœur de cette charmante localité maritime largement berbérophone située à une trentaine de kilomètres sur la côte ouest d'Alger, et qui est connue pour son effervescence militante. Selon les témoignages recueillis auprès de plusieurs participants à cette marche, un groupe de manifestants a commencé à se former à partir de 10h à proximité du marché de Aïn Benian. Dans le lot, il y avait Bélaïd Abrika, figure emblématique du mouvement citoyen, Hakim Addad, secrétaire général de RAJ et élu FFS à l'APW d'Alger, Yacine Téguia du conseil national du MDS.
Il y avait également des membres fondateurs du groupe de contestation Bezzzef !, en l'occurrence Chawki Amari, Adlène Meddi et Kader Farès Affak. A citer aussi Salim Yezza du mouvement citoyen des Aurès, ainsi que des militants et citoyens de tout bord.
Petites manifs
et grandes causes
A peine la marche étrennée aux cris de «Pouvoir assassin !» que des policiers ont surgi de toutes parts. «Nous étions à peu près une trentaine de manifestants, et tout autour, il y avait plein de policiers en civil. Très vite, des CNS sont arrivés en renfort. Dès qu'on a entamé notre marche, la police a interpellé Bélaïd Abrika et d'autres manifestants», raconte Chawki Amari. «Ils ont vite brandi les matraques, c'était assez violent, puis ils se sont calmés un peu avant d'opérer une seconde rafle», relate pour sa part Hakim Addad. Dans la foulée, notre collègue Adlène Meddi est empoigné en même temps qu'une grappe de manifestants. Le reste des insurgés s'abrite dans un café. «Les policiers se sont engouffrés dans le café et nous ont tous embarqués», reprend Chawki Amari. Direction : la sûreté de daïra de Chéraga. «Ils nous ont auditionnés un par un. Leurs questions portaient essentiellement sur les mobiles et les mots d'ordre de cette marche, qui était derrière, des trucs de ce genre», témoigne le chroniqueur d'El Watan. «A un moment donné, une avocate a fait son apparition. Elle a exigé qu'on soit immédiatement relâchés s'il n'y avait pas lieu de nous déférer devant le procureur.»
Finalement, et au terme d'interrogatoires harassants, toutes les personnes interpellées seront remises en liberté en fin de journée après avoir eu droit à un procès-verbal en règle. «Le pouvoir s'est une nouvelle fois illustré par ses réactions violentes face à des manifestants pacifiques», s'indigne Hakim Addad. «Même si on ne grignote pas beaucoup de terrain, toujours est-il que cette marche réprimée prouve, si besoin est, que dans ce pays, la résistance citoyenne continue, et qu'il y a encore des gens qui luttent pour les libertés et qui n'acceptent pas de se taire. Avec de petites manifestations, comme celle-ci, comme celles de SOS Disparus, comme celles des enseignants et toutes les manifestations sociales et syndicales, on espère que ces petites rivières rejoignent un jour le grand fleuve de la démocratie pour signer l'Acte II de la libération de ce pays.» Chawki Amari confie malicieusement : «Il y avait dans ce commissariat une boîte aux lettres destinée à recueillir les doléances des citoyens. J'y ai glissé un mot sur lequel j'ai écrit : “Ulac smah ulac”.»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.