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Folio- Mohamed Magani : Rouge comme le soleil levant
Publié dans El Watan le 23 - 07 - 2009

Quand Mohamed Magani m'apporta, en 1983 à l'ex-ENAL, son premier roman (La Faille du ciel), j'ai décelé en le lisant l'empreinte d'un bon romancier.
Cette phrase / seuil poétique (rien ne prévoyait l'averse qui allait, pendant plus de deux heures, laver ciel et terre…), porteuse de suspense et de… frissons ne pouvait « venir » que d'un créateur déjà aguerri par beaucoup de beaucoup de lectures littéraires, en général, et romanesques, en particulier. J'ai donné à Mohamed Magani mes petites critiques (car il voulait des critiques), sans oublier, bien sûr, de lui dire que « bien travaillé, sur le plan du style, son roman est un chef d'œuvre ! ». Lu par Rachid Boudjedra, après six mois de « travail acharné » de Mohamed Magani, La Faille du ciel a été considéré par l'auteur de La Répudiation comme le plus beau roman écrit par un Algérien en cette année 1983. Trois ans plus tard, Mohamed Magani récidive avec Esthétique de boucher. Un beau roman au style encre plus fouillé que celui de La Faille du ciel. Admirateur de William Faulkner, Gabriel Garcia Marquez et William Styron, Mohamed Magani n'a cessé décrire depuis et d'étonner critiques et lecteurs. Il se dégage de toutes ses créations (Magani est aussi un bon nouvelliste) une poésie profonde, une grande diversité d'idées esthétiques. On peu dire qu'il construit chaque fois « un modèle poétique », nouveau, de « la vie algérienne » de ces quarante dernières années.
Je viens de lire son dernier roman La Fenêtre rouge(1). Chaque page de ce livre est plus que jamais marquée du tempérament de Mohamed Magani, de son désir d'exprimer son « opinion » sur la vie algérienne. Le nouveau roman de Mohamed Magani est une œuvre empreinte de pathétisme et de compassion. En effet, l'auteur laisse éclater sa douleur et sa tendresse, sa colère et sa passion. Mohamed Magani fait parler l'âme de ses personnages, animée d'une vie intense, d'une mémoire scrupuleuse, surtout Belkader, héros malgré lui ou même anti-héros, intellectuel brillant mais malchanceux, qui a perdu sa femme, Faïza, dans des circonstances aussi dramatiques qu'obscures. Le romancier, tout en structurant son histoire d'une manière hitchcockienne, élève la pensée de Belkader de plus en plus haut et introduit son « héros » dans les profondeurs métaphysiques de l'esprit, le fait continuellement s'interroger sur le sens de la vie. Un roman réaliste, symbolique, parfois fantaisiste et merveilleux ! Croyant aux « vertus » des grands romanciers comme Mohamed Dib ou Aléjo Carpentier, Mohamed Magani est en train de bâtir, loin des « tapages » médiatiques, une œuvre qui n'a rien à envier à celles des Miguel Angel Asturias, Chinua Achébé et Naguib Mahfouz.
(1) Editions Casbah, Alger 2009


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