Le pavillon U du Palais des expositions des Pins Maritimes, accueille, jusqu'au 27 de ce mois, une exposition portant sur l'architecture de terre. Entrant dans le cadre de la deuxième édition du Panaf', cette exposition vise à mieux faire connaître l'architecture ancienne. Pour la commissaire de cette exposition, Mme Yasmine Terki, les architectures de terre ne sont pas, comme beaucoup auraient tendance à le croire, une spécificité africaine ou du monde sous-développé. Elles ont été, et restent présentes dans toutes les régions du monde. La spécialiste estime que les architectures ont un présent et surtout un futur.. « Il y a, dit-elle, de très nombreux modes de construction en terre. Ils varient en fonction des variétés des terres disponibles et engendrent des architectures d'une très grande diversité, reflétant l'identité et la culture des peuples qui les ont produites. » L'exposition est agencée selon quatre axes dont : « De la diversité des architectures de terre », « Ksour protégés d'Algérie, entre pierre et terre », « De l'université des architectures de terre » et « De la modernité des architectures de terre ». Au niveau de l'entrée principale, le visiteur est convié à découvrir de magnifiques décorations murales, signées par des artisans du Niger, du Ghana, du Burkina Faso, du Nigéria et de l'Algérie. Ce voyage initiatique se poursuit à travers quatre sous-espaces. Le premier espace lève le voile sur la diversité des techniques de construction de terre. Le deuxième est consacré à l'Algérie. Intitulé « Ksour d'Algérie entre pierre et terre », l'espace en question a fait l'objet d'un travail de recherche. Une campagne photographique aérienne et terrestre de tous les ksour, protégés de dix wilayas d'Algérie a été réalisée grâce de la précieuse aide de l'armée. Le troisième espace intitulé « De l'universalité de l'architecte de terre », dévoile des architectures africaines existant à travers le monde. Une priorité particulière et accordée à l'ineffable oasis rouge de Timimoum. Un écran géant permet d'apprécier la reconstitution grâce à un scanner en 3D. Le quatrième espace, « La modernité des architectures de terre », est la preuve patente que les architectures ont, non seulement un passé, mais également un présent et un avenir. « Ce sont des architectures viables, capables de répondre aux normes les plus modernes de confort ».
