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Le jeu trouble du président Blaise Compaoré
Publié dans El Watan le 19 - 09 - 2010

Les nombreuses missions de bons offices dont s'est brillamment acquitté ces derniers mois le locataire du palais Kosyam, ses médiations répétées et souvent couronnées de succès auprès de la branche maghrébine d'Al Qaîda (Aqmi) ne semblent pas réjouir l'opinion burkinabé qui craint, à juste titre, de voir le «pays des hommes intègres» devenir un pays à «haut risque» terroriste.
En juillet dernier, l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Ouagadougou a fait évacuer 114 de ses ressortissants, des volontaires de l'ONG Peace Corps, de la région de Ouahigouya, dans le nord du pays. Cette décision fait suite à des informations recueillies par les services de renseignement américains, selon laquelle des activistes islamistes qui se seraient trouvés dans la ville de Koro, de l'autre côté de la frontière avec le Mali, auraient planifié l'enlèvement d'Américains.
Les Etats (voisins) du Sahel, Mali, Niger, Mauritanie et Algérie, voient par ailleurs d'un mauvais œil les accointances de la présidence burkinabé avec AQMI et le rôle plus prépondérant qu'elle joue dans la conduite des négociations et la libération des otages occidentaux d'Al Qaîda. Jusque-là, la réputation du doyen des dictateurs de l'Afrique de l'Ouest, Blaise Compaoré, était toute faite. Arrivé au pouvoir suite à un coup d'Etat sanglant en 1987, l'homme fort de la junte burkinabé, 23 ans passés à la tête de l'Etat, n'avait pas espéré jouer un rôle aussi incontournable dans la région du Sahel. Ses services sont demandés, sa médiation sollicitée et ses innombrables missions de facilitateur auprès des kidnappeurs d'Aqmi appréciés par les démocraties occidentales.
La libération, le 23 août dernier, des deux otages espagnols enlevés par Al Qaîda a même valu au «médiateur» Blaise Compaoré les félicitations et remerciements publics du président du gouvernement espagnol, José L. Zapatero. Avant cela, le 10 mars dernier, les services secrets du président burkinabé avaient fait libérer l'otage espagnole Alicia Gomes, détenue dans le nord du Mali par AQMI. Il en sera de même pour le couple italo-burkinabé enlevé en Mauritanie : Sergio Cicala et Philomène Kaboré. Le 22 avril 2009, Blaise Compaoré réussissait déjà là où la médiation de la présidence malienne avait échoué, en libérant les envoyés spéciaux du secrétaire général de l'ONU pour le Niger, les Canadiens Robert Fowler et Louis Gay, enlevés dans l'ouest de Niamey, alors qu'ils visitaient une mine d'or.
Cette libération a été possible grâce notamment à la suractivité de son conseiller spécial, le Mauritanien Moustapha Ould Liman Chafi, le missi dominici du palais de Kosyam comme il est surnommé. Ould Chafi ferait partie de ces opposants des pays voisins, à l'instar de nombreux activistes de l'ex-FIS, qui ont trouvé refuge au Burkina Faso. Ould Liman Chafi n'est toutefois qu'un des nombreux canaux qu'utilise Blaise Compaoré dans la conduite des négociations pour la libération des otages. Homme de réseau, d'influence, affublé d'un «doctorat ès médiation», Blaise Compaoré a inscrit son nom dans le grand livre des médiations… en lettres d'or.
Sa médiation dans la crise politique au Togo a abouti en 1993, puis en juin 2006 à la signature d'accords de réconciliation entre la classe politique togolaise. Le président du Burkina Faso, également président depuis 2005 de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-Sad), était aussi aux premières loges lors de la signature à Ouagadougou, le 4 mars 2007, d'une «feuille de route» scellant la paix entre les protagonistes de la crise ivoirienne. Dans une déclaration récente à The International Herald Tribune, Louise Arbour, présidente de l'ONG américaine International Crisis Group (ICG), lui dénie la qualité de médiateur attitré du Sahel.
«M. Compaoré, qui a été militaire, meneur d'un coup d'Etat et parrain politique de Charles Taylor (ex-chef rebelle et ancien président du Liberia, actuellement jugé pour crimes contre l'humanité, ndlr), n'est pas, dit-elle, l'homme le plus fiable pour prêcher la démocratie et (favoriser) le pouvoir civil.» «Le Burkina qui joue les médiateurs semble aujourd'hui aussi un pays à risque», écrit l'Indépendant avant de s'interroger sur ce que fera Blaise Campaoré lorsque Aqmi «enlèvera des Occidentaux sur son sol, lui qui a le plus d'ONG et de coopérants au Sahel».


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