Au siège du journal Il Manifesto, via Tomacelli, l'optimisme est revenu, d'abord, après la diffusion par Al Jazeera d'un spot réalisé par l'Ong Un pont pour. Les collègues de la journaliste enlevée ont invité la presse italienne et internationale à une conférence de presse, durant laquelle tous ont attendu, avec un pincement au cœur, que la télévision qatarie passe le documentaire de deux minutes. Mais la chaîne a passé seulement 20 secondes du document audiovisuel. Une espèce de déception se lisait sur tous les visages. Par ailleurs, la visite à Rome, mardi, du chef de la diplomatie des Usa, Condoleezza Rice, a permis au gouvernement italien d'affirmer que les services de sécurité des deux pays collaboraient étroitement pour un dénouement positif du drame. Et hier, Il Manifesto a publié un article de son autre envoyé spécial en Irak, qui a raconté avoir eu des nouvelles de Giuliana par des sources fiables, qui lui ont affirmé avoir vu, à plusieurs reprises, l'otage bien portante. En attendant la bonne nouvelle, la direction d'Il Manifesto, qui avait publié les communiqués de solidarité du collectif d'associations algériennes (Rafd, SOS femmes en détresse, Afepec, les moudjahidate...) et le message du Mds, nous a confié apprécier la solidarité des confrères et de la société civile algérienne. Ce soir, à la Maison internationale des femmes, l'association Controparola de laquelle fait partie Giuliana a organisé un rassemblement des femmes journalistes, italiennes et autres, pour décider des initiatives à entreprendre pour la libération de Giuliana Sgrena et de Florence Aubenas, dénonçant « leur séquestre et celui de toutes les personnes aux mains des terroristes ». Les organisateurs ont choisi de donner la parole, en premier, à El Watan, pour raconter la solidarité des Algériens avec Giuliana et lire l'appel des associations algériennes qui se sont mobilisées pour la libération de la journaliste d'Il Manifesto.
