L'APC de Constantine doit débourser pas moins de 7 339 785 DA pour s'acquitter de la dernière tranche de ses dettes impayées, contractées auprès de la commune de Ben Badis (ex-El Haria) pour avoir exploité sa décharge publique entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2003. Une année au cours de laquelle 109 500 t d'ordures ménagères ont été déversées au niveau de la décharge publique située sur le territoire de l'APC de Ben Badis, distante d'environ 30 km du chef-lieu de wilaya. Et c'est une délibération votée par les élus de la municipalité de Constantine, lors de la session de l'APC, tenue, dimanche dernier, qui a mis fin à ce contentieux financier de longue date entre les deux communes. En effet, avant que les élus de la ville du Vieux-Rocher décident de mettre un terme à l'exploitation de la décharge d'El Haria, il y a quelques mois, les camions de l'APC ont sillonné durant plusieurs années l'axe Constantine-Benbadis, y déversant des milliers de tonnes d'ordures, sachant que le prix à payer pour une tonne a été estimé à 67,03 DA. Forcément, la note s'est avérée par la suite trop salée pour l'APC de Constantine, dont plus de la moitié du budget, est consacrée aux salaires des employés de l'APC. Les élus étaient alors contraints de régler les dettes de la commune par tranches. C'est d'ailleurs par « souci d'économie d'argent et de temps », laisse-t-on entendre, que l'APC de Constantine a entrepris de réexploiter, en 2004, la décharge publique du 7e Kilomètre, située sur la route de la commune de Aïn Smara en dépit des « désagréments que celle-ci occasionne à l'environnement et aux citoyens, surtout que ce site n'est pas très éloigné des zones d'habitation », soutiennent certains défenseurs de l'environnement. En effet, bien qu'elle soit implantée sur le territoire de Aïn Smara, l'APC de Constantine ne paie aucun centime à cette municipalité pour l'utilisation du site, contrairement à l'ancienne décharge de Ben Badis dont « l'exploitation nécessitait de payer des frais d'entretien », a-t-on appris de source officielle. N'ayant donc pas à payer de frais de location du terrain, nous dit-on, la commune de Constantine continue de déverser chaque jour « gratuitement » ses tonnes de détritus, acheminés en permanence vers ce site par les 32 camions de collecte d'ordures dont elle dispose actuellement et elle envisage même d'aménager ce site pour un montant estimé à près de 10 millions de dinars. Pourtant, malgré cette « armada » de camions, faisant la navette entre les différents secteurs urbains de la ville et le 7e Kilomètre, même en un temps record, la commune de Constantine est toujours affreusement sale, dans ses moindres recoins.
