Après deux soirées caractérisées par une note orientale, celle de vendredi était purement algérienne. Programmée initialement en seconde partie de la soirée, El hadja Zahouania, la reine du raï, a été, pour on ne sait quelle raison, avancée et elle a donné le coup d'envoi avec ses meilleurs titres tels que Marhaba Ya Ridjel Allah, Moulay et Lallah Ya Taleb. Elle sera suivie par le Sétifien Fayçal Rahmani qui met le feu aux poudres. Entre staïfi et chaoui, il enchaîne Rani Oued Bled, Ya Saleh Kounek Saleh du défunt Noureddine staïfi, Semouna et Helakou Ya Helaka, tout en faisant participé son public qui est désormais cette année plus proche de la scène arrangée à cet effet. A 11h10, Djalel, le charmant animateur des soirées de Cuicul, annonce Samir Toumi qui monte sur scène et ne ménage pas d'efforts pour continuer sur la lancée. Il commence par un istikhbar et un cocktail algérois Goulou chehlet layani, Zine li atek Allah et Mami choufi lhalti, sans oublier bien sûr les meilleures chansons de son idole Rabah Driassa El Aâwama, Nedjma El Qotbia et termine avec Dour biha ya chibani. Le court passage de Samir qui n'a duré qu'une demi-heure a laissé le public sur sa soif. C'était au tour de chaba Yamina de prendre le relais et de continuer sur un rythme de fête. Toujours avec ses belles toilettes traditionnelles, elle ne cache pas sa joie pour sa participation, une fois de plus, à Cuicul, et marque son passage, comme toujours, par son fameux pas de danse au rythme de ses chants chaoui. Ovationnée longtemps par son public, elle interprète Ferkh el Hamam, Aatani Cherka et d'autres titres bien connus. Hocine staïfi, l'enfant de la région, émigré en France, très ému par sa première présence sur le site historique, a fait vibrer les fans avec ses meilleurs tubes que tout le monde a chantés et dansés, tels que Hada Hada et Nou Ki Sabet. Cette soirée qui avait commencé avec le raï se termine aussi avec du raï et c'est Houari Benchenat, avec sa belle voix oranaise, qui clôture la troisième soirée du festival. Le public, composé en grande partie de familles venues d'un peut partout, a été très bien servi par un riche plateau algérien qui lui a permis de bien se défouler.
