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Madeleine Vionnet, puriste de la mode : Hommage à l'une des grandes couturières françaises du XXe siècle
Publié dans El Watan le 09 - 08 - 2009

Les Arts Décoratifs présentent, du 24 juin au 31 janvier, 130 modèles des années 1912 à 1939. Pionnière dans la maîtrise de la coupe en biais et de l'art du drapé, elle a mis son génie au service des femmes et de leur bien-être et a permis une transformation de la silhouette et de l'esthétique marquant ainsi l'évolution de l'émancipation du corps féminin.
Figure phare de la haute couture de l'entre-deux-guerres, elle est considérée comme « le couturier des couturiers ». Née dans le Loiret en 1876, d'une famille modeste, elle s'installe avec son père, nommé receveur d'octroi, à Aubervilliers. Bien que brillante élève, elle quitte l'école à 12 ans pour apprendre la couture chez la femme du garde-champêtre. A 18 ans, elle décide d'apprendre l'anglais et se rend outre-Manche où elle est employée comme lingère. En 1896, elle est engagée chez Kate Reily, maison de couture londonienne où elle débute son apprentissage de la couture. De retour à Paris, cinq ans plus tard, elle entre chez les sœurs Callot, une des maisons de couture les plus prestigieuses où elle fait ses armes. En 1906, Jacques Doucet lui confie le soin de rajeunir sa maison. Mais en proposant aux mannequins de marcher pieds-nus, vêtues de robes souples qu'elles portent à même le corps sans s'appuyer sur le carcan de rigueur à l'époque qu'est le corset, elle se heurte aux réticences de la maison. C'est en 1912 qu'elle ouvre sa maison de couture, au 222 rue de Rivoli. mais la guerre la contraint de la fermer en 1914.
Dès sa réouverture en 1918, elle impose sa modernité et connaît le succès. En 1923, elle choisit un hôtel particulier au 50 avenue Montaigne. Elle confie au décorateur Georges de Feure l'aménagement de ses salons dans le style Art-déco, faisant de ce lieu un temple de la mode à la conquête d'une clientèle internationale des plus raffinées. L'organisation de la maison de couture fait preuve d'un réel esprit d'avant-garde. En femme engagée, Madeleine Vionnet dirige sa maison comme une entreprise moderne, emprunte d'un esprit social peu courant pour l'époque. Soucieuse du bien-être de ses employées, l'installation offre différents services sanitaires et sociaux : une cantine, un cabinet médical et dentaire gratuits pour le personnel et leur famille ainsi qu'une crèche. Enfin, elle accorde des congés payés et des congés de maternité plus avantageux que ne l'imposent les lois sociales de l'époque. En visionnaire éclairée, elle soutient l'Association contre la copie qui défend les intérêts de toute l'industrie de la haute couture en s'opposant à la contrefaçon. Elle ferme sa maison de couture en 1939, lorsque la guerre éclate, elle est alors âgée de 63 ans. En 1952, Madeleine Vionnet fait une donation à l'Union française des arts du costume qui rassemble 122 robes, 750 toiles patrons, 75 albums photographiques de copyrights, des livres de comptes et des ouvrages issus de sa bibliothèque personnelle.Par cette démarche, elle fut la première couturière à avoir conscience de la nécessité de conservation de son patrimoine relevant de l'intérêt collectif, ce fonds est désormais conservé par Les Arts Décoratifs.


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