La participation du cercle des poètes de l'association Etoile Culturelle d'Akbou à la 7e édition du festival de la poésie amazighe Youcef Oukaci et Si Moh U M'Hand qui s'est déroulé du 27 au 31 juillet dernier à Timizart, dans la wilaya de Tizi Ouzou, aura été des plus fructueuses puisque le premier prix réservé au montage poétique lui a été décerné haut la main. « Nous avons réussi à relever le défi de fort belle manière dans la mesure où nous avons monté cette pièce théâtrale poétique intitulée « Avrid, Avrid » en un temps très court de 25 jours », nous dira Akli Tmazirt, poète et comédien ayant à son actif plusieurs one man shows. Pas moins de 11 comédiens poètes des deux sexes et de différents âges y ont participé. Boualem Messouci, Akli Tmazirt, Bentaleb Kahina, Daoud Melissa et Ahmed Lahlou y ont campé, apprend-on, respectivement les rôles d'amghar azemni, ameddah, tilemzit, tayemmat et amsebrid. « Ecrite par Ahmed Lahlou, cette pièce théâtrale poétique fait un clin d'œil à nos artistes Ben Mohamed, Bahia Farah, Slimane Azem, Matoub, entres autres, auxquels nous rendons hommage et retrace l'itinéraire du combat identitaire de l'antiquité au printemps noir en passant par la guerre de révolution et la décennie sanglante », ajoutera notre interlocuteur qui n'omettra pas de signaler une autre satisfaction du point de vue artistique : réussir la gageure d'associer à la déclamation d'autres arts telles la musique, la chorégraphie et le cinéma (la projection vidéo). Pour Chekri Boualem, membre de cette troupe du cercle des poètes d'Akbou, « il y a lieu de souligner l'importance du travail collectif par rapport au travail individuel : aiguiser l'émulation par la compétition et rapprocher les poètes, solitaires de nature, les uns des autres pour mieux promouvoir la poésie d'expression Berbère ».
