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Menace sur la nappe phréatique
Assèchement des oueds et des cours d'eau à Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2009

Les prémices d'une catastrophe écologique sur le réseau hydrique dans la wilaya de Tizi Ouzou sont visibles. Même si on en parle peu, voire jamais, l'assèchement des oueds et des cours d'eau fait peser une menace réelle sur la nappe phréatique.
Malgré les alarmes récurrentes données par les Assemblées de wilaya qui se sont succédé sur leur pollution, leur affouillement et leur érosion, mais surtout sur l'épineux problème de l'exploitation effrénée et illicite du sable, les oueds se meurent à petit feu. A fortiori, parmi les malencontreux facteurs, on cite l'extraction illégale du sable, les agressions des lits qui restent impunies et la surexploitation de la nappe phréatique depuis plus de trois décennies. Mais aussi, et ce n'est pas à moindre échelle, la perturbation de la pluviométrie dans la région. La nappe phréatique de l'oued Sébaou est au bord du désastre. Il n'est un secret pour personne que plusieurs forages situés à proximité des sites d'extraction de sable donnent des signes de tarissement, et ce, par l'envasement de la couche aquifère et la destruction de la couche protectrice. Du point de vue scientifique, l'extraction illicite et excessive du sable est un facteur qui attise de manière outrancière l'assèchement des oueds et des cours d'eau. Mais comment cela peut-il conduire à l'assèchement de la nappe phréatique et diminuer son potentiel hydrique ? La partie de l'oued la plus touchée par l'extraction effrénée du sable est celle de Bordj Sébaou, longeant la RN12, entre les localités de Draâ Ben Khedda et Tadmaït. Ce site – à l'instar d'autres situés au niveau de Fréha, Tizi Rached et Oued Aïssi – est abusivement exploité, au mépris des normes, par des pilleurs qui ont pignon sur rue, au détriment d'opérateurs autorisés. Le cahier des charges stipule que « les sablières autorisées ne doivent extraire annuellement qu'un volume de tout-venant de l'oued équivalant à 20 000 m3. Le volume des stocks d'agrégats autorisé à transformer est de 32 250 m3 ». Une quantité d'eau importante se perd à chaque coup de godet. Pour comprendre cette « mécanique », M. Lyazidi, des services de l'hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou, explique : « Un mètre cube de sable extrait en profondeur contient 300 litres d'eau, sachant que le volume du taux de porosité dans le même volume est de 30%. » Une quantité assez signifiante quand on multiplie ce taux de porosité par plusieurs mètres cubes de sable extraits sur une superficie plus importante, à plus d'un mètre de profondeur. En effet, la réglementation indique que les opérateurs sont autorisés à exploiter le sable jusqu'à une profondeur d'un mètre. Les pilleurs creusent sur plusieurs mètres, en rendant vulnérable la couche protectrice de la nappe phréatique. Par ailleurs, « il existe actuellement, selon M. Lyazidi, plus de 200 forages sur l'oued Sébaou et ses affluents, desquels on extrait 54 millions de mètre cubes d'eau par an ». Un volume d'eau dix fois supérieur à celui enregistré dans les années 1960, une période où la wilaya ne comptait que 20 forages. Jusqu'à la mise en service du barrage de Taksebt, en juillet 2007, 80% de la population étaient alimentés en eau à partir de forages. Depuis cette date, l'Algérienne des eaux (ADE) aurait mis au repos plusieurs forages. En outre, l'irrégularité des saisons et la pluviométrie sont pour le moins contraignantes. Le dérèglement climatique s'avère un élément à prendre très aux sérieux. Le réchauffement climatique modifie aussi les caractéristiques hydrologiques des cours d'eau de par l'augmentation des précipitations hivernales et leur diminution estivale. En moyenne, le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou reçoit 900 mm par an, soit 800 mm dans les plaines et jusqu'à 1000 mm sur les hauteurs, la saison hivernale étant devenue moins rigoureuse, mais surtout irrégulière. Avant 1980, l'eau qui prenait sa source à Illoula, Boubhir et Oued Sahel, ruisselait même au mois d'août sur le lit du Sébaou, indique-t-on. Aujourd'hui, il ne faut pas se faire d'illusion : en période sèche, bien que dans un ordre naturel, c'est la nappe phréatique qui alimente l'oued.

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