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Ressources hydriques dans le Sud-Est
Entre abondance et gaspillage
Publié dans El Watan le 27 - 06 - 2005

La situation des ressources en eaux dans le Sahara algérien en général et dans sa partie sud-est en particulier est jugée alarmante par les spécialistes.La problématique de la surexploitation des ressources hydriques dans le Sahara septentrional est plus que jamais d'actualité.
Ses ressources sont contenues dans deux grands nappes aquifères que sont les nappes du continental intercalaire et le complexe terminal qui s'étendent respectivement sur 600 000 et 350 000 kilomètres carrés couvrant les wilayas de Biskra, Laghouat, Ouargla, El Oued, Ghardaïa, Adrar, Illizi et Tamanrasset. Selon l'étude référence effectuée par l'ANRH en 1998 et 1999, le débit fictif continu dans les deux nappes est de 56,35 mètres cubes/seconde, soit un volume de près de 1,8 milliard de mètres cubes hormis la wilaya de Biskra. Ce chiffre très signifiant représente les quantités d'eau mobilisées chaque année au niveau de ces wilayas et qui ont nécessité la réalisation de quelque 3000 forages dont 700 foggaras. La principale donnée actualisée concerne une tendance à la réduction du nombre de forages et de fonçage des puits dans le Sud, ce qui augure déjà d'une meilleure maîtrise du problème. A l'abondance se greffe une série de contraintes. La première de la série est la consommation exagérée de l'eau à usage domestique par les populations variant entre 350 litres et 600 litres par jour et par habitant, selon les localités. Plus de 60% de cette eau est perdue en cours de route et constitue le volume des déperditions en réseau. L'irrigation agricole est, quant à elle, le second gouffre du gaspillage. Une irrigation très mal conduite, de l'avis des spécialistes de l'eau, de l'agriculture et des autorités locales. On n'arrive plus à gérer les retombées catastrophiques générées par la surexploitation des ressources hydriques dans l'agriculture, notamment depuis l'avènement de la mise en valeur à grande échelle.
Dégradation et remontée des eaux superficielles
Le principal et plus spectaculaire effet direct de cette surexploitation est la dégradation et la remontée des eaux des nappes phréatiques autant en milieu agricole qu'en milieu urbain ainsi que l'accroissement de la salinité des sols. Pendant très longtemps, l'absence d'études adaptées, la prolifération des forages illicites et leur forte concentration engendrant des interférences, en sus de la défectuosité, voire l'inexistence des réseaux d'assainissement ont aggravé la situation. Les décisions irréfléchies et la mauvaise gestion de l'eau ont conduit à une catastrophe naturelle commune à plusieurs wilayas et dont le nom n'est autre que la remontée des eaux. Un phénomène écologique qui a pris une telle ampleur durant la dernière décennie que les pouvoirs publics se sont enfin décidés à initier une étude globale dans les deux wilayas les plus touchées, à savoir El Oued et Ouargla, où les cultures, la palmeraie en particulier et la production de Deglet Nour plus spécialement, sont de plus en plus menacées. Ceci nonobstant l'effet néfaste sur les constructions et habitations gangrenées par les eaux salines remontantes. De ce fait, d'écologique, ce phénomène s'est imposé comme un danger pour l'économie locale entièrement basée sur le palmier-dattier et également sur la santé publique. Outre cela, la qualité des eaux superficielles se dégrade dans ces bassins d'importance vitale sous l'effet des rejets de déchets urbains et industriels (particulièrement les hydrocarbures). Les eaux souterraines sont polluées à partir de la surface et seront peut-être irréversiblement endommagées par l'intrusion d'eau saline. L'étude globale confiée au bureau d'études suisse Bonnard et Gardel depuis l'an 2000 en est à sa phase finale dans les deux wilayas concernées, notamment pour ce qui est de la création de schémas directeurs visant la reprise des réseaux d'assainissement et d'eau potable, un changement des exutoires des eaux usées dont le recyclage pour l'irrigation agricole est prévu, en plus de la révision des réseaux de drainage agricole à travers les palmeraies qui absorbent le plus d'eau. Outre les solutions préconisées par le bureau d'études suisse, la création d'un comité du bassin hydrographique du Sahara, dont le siège est basé à Ouargla, ayant à son actif deux rencontres du parlement de l'eau et de son conseil d'administration. Création qui a permis de mieux cerner les problèmes de la région, mais dont les répercussions sur la gestion en tant que telle des ressources en eau ne sont pas encore perceptibles, encore moins la création de la direction régionale de l'Algérienne des eaux (ADE) et de l'Office national de l'assainissement (ONA), qui couvrent à eux deux les plus vastes territoires d'Algérie sans pour autant être dotés des moyens et du personnel qualifiés pour gérer d'aussi lourds problèmes que la gestion des ressources fossiles non renouvelables de la région et la maîtrise des eaux usées dont les retombées écologiques sont des plus catastrophiques. A ce jour, mis à part la récente visite du président-directeur général de l'ADE, invité par la wilaya de Ouargla pour relancer le projet du complexe et des stations de dessalement prévus à Ouargla et Touggourt, aucune information sur la mise en place d'une administration efficiente de cette agence régionale n'a été donnée. Les délais de transfert des patrimoines des différentes entreprises de wilaya de gestion et de distribution de l'eau (Epdemia) ne sont guère discutés ni le maintien de celles-ci confirmé. Et alors que les ADE et ONA du nord du pays sont en pleine activité, leur existence au niveau du Sud se résume à la représentation administrative. Et encore, l'eau attire tous les aventuriers et on parle aujourd'hui d'une volonté de laisser les eaux du Sahara septentrional entre les mains des entreprises de wilaya qui ont prouvé depuis leur création leur incapacité à gérer une ressource aussi précieuse. Encore une fois, le sud du pays est livré à l'incompétence et à la mauvaise gestion.


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