Depuis le début de cette année, l'on assiste à l'installation d'un marché informel de fringues et même de divers articles, principalement des ustensiles de cuisine, et ce tous les dimanches et lundis. Le lieu de prédilection des vendeurs n'est autre que l'espace compris entre les blocs d'habitations de la cité dénommée 100 logements. Les lieux sont carrément fréquentés par la gent féminine, laquelle y trouve des vêtements pour femmes et enfants. Des fringues en somme proposés à des prix fort modiques, car provenant de Chine et ne comportant aucun label de qualité. Au départ, quatre ou cinq commerçants y étalaient leurs marchandises, mais voyant les affaires marcher, beaucoup d'autres sont venus investir les lieux et grossir le lot des vendeurs, si bien qu'aujourd'hui toute l'esplanade grouille de chalands et de vendeurs. Ceci dit, Meskiana, bien que daïra et moyennement peuplée, ne dispose pas d'un marché couvert ou de lieux dignes de recevoir marchands et clients. Les marchands des quatre saisons, faute d'un marché, entreposent et étalent fruits et légumes à l'air libre, ce qui finit par gâter la marchandise. De même, l'esplanade réservée au marché hebdomadaire manque affreusement de salubrité, qu'on en juge ! Les marchands déposent fruits et légumes à même le sol, parfois sur une toile ou des cageots. Là où le bât blesse, c'est qu'au moindre souffle de vent, se soulèvent des nuages de poussière qui recouvrent tous les étalages de fortune. En hiver, c'est la gadoue qui gêne la circulation et le passage des clients. Les citoyens attendent depuis des lustres la construction d'un vrai marché couvert et d'autres espaces pour les transactions commerciales.
