Ces jours-ci, dans la ville de Guelma, la délinquance semble atteindre son paroxysme, surtout le cambriolage qui devient un fait courant, banal. De fait, il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler d'un ou même de plusieurs magasins ou maisons ayant fait l'objet de vol par effraction. Il y a quelques jours, dans le quartier Oued Lamiz, deux magasins, un taxiphone et un kiosque ont été « nettoyés » par des visiteurs nocturnes ; dans cette même cité, et durant cette même nuit, trois autres magasins auraient pu y passer s'ils n'étaient pas bien « blindés ». Situé en plein centre-ville, un kiosque a dernièrement pris feu et a complètement été incendié sans que personne ait bougé le petit doigt, du moins pour alerter les services de la Protection civile ou les services de sécurité. Ni les riverains ni les services de sécurité lors de la ronde nocturne qu'ils sont supposés effectuer n'auront senti quelque chose, par exemple l'odeur âcre de ce qui brûle, et n'auront été près de se douter de quelque chose. Les magasins de téléphonie mobile sont les plus « prisés » par les voleurs. Plusieurs vendeurs de portables ont été braqués et agressés en plein jour dans leur magasin. Aussi, beaucoup n'ouvrent pas tôt le matin et ferment avant la tombée du jour. Face à cette situation de totale insécurité, certains commerçants se trouvent obligés de passer désormais la nuit dans leur magasin. Evidemment, ce n'est pas de gaîté de cœur qu'ils le font, mais, pour eux, c'est la seule solution pour protéger et défendre leurs biens. Bien entendu, en faisant cela, outre les désagréments qu'ils éprouvent, ils savent qu'ils courent beaucoup de risques...
