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Et si l'Emir s'était exilé en Palestine ?
Fondation Emir Abdelkader
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2009

L'exil forcé de l'Emir Abdelkader à Damas, en Syrie, au terme de dix-sept ans de résistance contre l'armée d'occupation, vient d'être mis au goût du jour par un représentant de la Fondation Emir Abdelkader, le Dr Chamyl Boutaleb, qui apporte un éclairage nouveau sur un pan de l'histoire pour lequel l'on est en droit de s'interroger sur la véracité des arguments de certains chercheurs et historiens étrangers quant aux accords conclus entre la puissance coloniale et l'Emir pour l'arrêt des hostilités. Imaginons un seul instant que l'Emir Abdelkader s'eût été installé définitivement à 'Âkka ...
Le cours de l'histoire de la région moyen-orientale aurait peut-être changé, connaissant la dimension humaine de cet homme universel. « 'Âkka est l'une des deux villes que l'Emir a mentionnées dans ses conditions posées à la France, le 21 décembre 1847, en vue de l'arrêt des combats qui sera scellé le 23 décembre du même mois à Sidi-Taher (près du maqam de Sidi Brahim) et confirmé le 24 décembre à Djema'â-Ghazaouet par le duc d'Aumale (gouverneur général de l'Algérie, fils de Louis-Philippe, roi de France) », explique non sans passion M. Boutaleb qui relève que 'Âkka (Ptolémaus dans l'Antiquité) est une ville de Palestine. Elle s'appelait El Khalil et est située au nord de la baie de Haïfa, à 152 km d'El-Qods (Jérusalem). Pour l'histoire, cette ville fut dominée par les Assyriens en l'an 700 av. J.-C., elle sera intégrée, trois siècles plus tard, à l'empire d'Alexandre le Grand (Doul-Qarnaïn), puis, au IIIe siècle av. J.-C. par le pharaon d'Egypte, Ptolémée II. En 638, 'Âkka sera conquise par l'Empire musulman, domination qui ne s'achèvera qu'avec le croisé Baudoin Ier le 26 mai 1104. Reprise ensuite par Salah-Eddine El-Ayoubi le 9 Juillet 1187, qui écrasera l'armée franque conduite par Guy de Lusignan, roi de Jérusalem, elle sera reconquise par le roi Richard Cœur-de-Lion en juillet 1191 (3e croisade).
Le 18 mai 1291, la ville tombera aux mains du sultan mamelouk, El-Achraf Khalil. Début mars 1799, commença le siège de Saint-Jean d'Acre. Les Turcs, commandés par Abdallah (Djezzar) Pacha, repousseront quatorze assauts de la part de l'armée d'Orient commandée par le général Bonaparte (Napoléon 1er). La division Kléber, forte de 3000 hommes, sera écrasée dans la nuit du 15 au 16 Avril 1799 dans la bataille du mont Thabor. Elle sera secourue par Bonaparte qui commettra l'erreur de ne pas marcher sur Damas, presque sans défense, et revint sous les murs de Saint-Jean d'Acre qui continua à résister aux assauts. Le reste des troupes de Kléber, encerclé dans une partie de la ville et manquant de munitions, fut obligé de se rendre. La ville résistera à tous les assauts (le dernier fut mené le 10 mai, mais en vain). Ayant subi des pertes de l'ordre de 4000 hommes et manquant d'approvisionnements, Bonaparte devra renoncer devant la menace de débarquement de la seconde armée turque dans le delta du Nil. Il lèvera le siège de la ville le 17 mai.
L'échec (majeur) du siège de Saint-Jean-D'acre sera un sérieux revers pour Bonaparte qui verra s'effondrer ses projets de campagne. L'armée d'Orient (9000 survivants en piteux état), privée d'un tiers de ses effectifs, sera obligée de refluer vers l'Egypte en juin 1799. Il est indéniable que l'Emir Abdelkader avait connaissance de tous ces faits et c'est dans ce contexte que l'une de ses conditions d'armistice, posée le 23 décembre 1847 au général Lamoricière, était justement de faire sa « Hidjra » à Saint-Jean d'Acre ('Âkka) pour s'y installer, ayant pris conscience que la deuxième partie de sa vie, le « Grand Djihad » ou combat contre les passions, il devait le mener en… Palestine. En 1860, les Occidentaux voulant fomenter des troubles en Syrie en soulevant les Druzes (musulmans) contre les Maronites (chrétiens) trouvèrent en face d'eux l'Emir qui bouleversera tous leurs plans machiavéliques en s'opposant d'une manière énergique et audacieuse, du 9 au 16 juillet 1860, sauvant la vie de 15 000 chrétiens menacés de génocide.
Par cette action humanitaire unique en son genre, la plupart des grandes puissances de l'époque lui seront reconnaissantes, lui attribuant leurs plus hautes décorations. Aucun homme avant lui n'a reçu autant de distinctions universelles. « Imaginons un seul instant cet homme installé à 'Âkka, un siècle avant la création d'Israël », soulignera le président de la section d'Oran de la Fondation Emir Abdelkader. Et d'ajouter : « Dès 1847, l'Emir avait pris conscience de l'importance que cette région allait avoir sur le devenir du monde arabo-musulman. » En Algérie, le 23 décembre 1847, l'Emir accomplira les deux prières (du Doh'r et celle du 'Asr) à la mosquée près du maqam de Sidi Brahim, faisant rappeler à la France que deux ans auparavant (du 23 au 26 septembre 1845) c'est à cet endroit même que les armées françaises subirent l'une de leurs trois plus grandes défaites, avec, ce jour-là, la perte de 700 hommes commandés par de Montagnac. « Et, sublime humiliation ! Le 23 décembre, il leur rappellera également la cuisante défaite de Bonaparte à…'Âkka qu'il ne verra jamais puisqu'il sera incarcéré dans des conditions lamentables et déshonorantes pour la France, lui faisant subir le plus grand des parjures, celui d'avoir failli à la parole donnée », notera avec amertume Chamyl Boutaleb.


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