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Un alibi nommé crédit automobile
250 000 bénéficiaires seulement en quatre ans
Publié dans El Watan le 26 - 08 - 2009

Quelque 250 000 Algériens ont pu s'acheter une voiture par le moyen du crédit auto depuis son institution en 2005, soit en moyenne 60 000 clients par an, selon des sources bancaires. Cela représente en réalité quelque 90% de l'ensemble des crédits à la consommation distribués par les banques, dont le nombre avoisine les 280 000 unités. Il faut dire que la demande de crédit auto a connu annuellement une évolution de quelque 30% depuis son lancement, il y a 4 ans. Ainsi, avec la suppression de ce crédit décidée à la faveur de la loi de finances complémentaire 2009, ce sont donc près de 60 000 demandeurs potentiels qui sont exclus annuellement du crédit auto.
La même source a révélé que le marché du crédit à la consommation est estimé à près de 100 milliards de dinars, alors que le marché bancaire s'évalue à quelque 2600 milliards de dinars. C'est dire la très faible part qu'occupe ce type de crédit dans le portefeuille global des banques de la place. En outre, le gouvernement a même osé un argument d'une fragilité extrême pour motiver sa décision : le surendettement des ménages. Sauf que cet argument, au regard des statistiques bancaires, ne tient pas la route. Selon nos sources toujours, le taux d'impayés, comme instrument de mesure du surendettement, ne dépasse pas les 10%. Ce qui, selon les banquiers, reste un taux marginal du fait que les les consommateurs algériens sont de « bons » payeurs.
Ce qui veut dire, en d'autres termes, que la majorité écrasante des ménages qui avaient contracté des crédits à la consommation se sont acquittés de leurs crédits et, de ce fait, ils ne sont plus en situation d'endettement. L'argument du ministre des Finances paraît court et est vite battu en brèche. Le gouvernement devrait alors chercher ailleurs les raisons de sa décision pour mieux convaincre. Par ailleurs, si les consommateurs payent lourdement les conséquences de cette mesure, les concessionnaires automobiles, eux, ne sont pas en reste. L'impact est tel qu'ils sont appelés à revoir leurs ambitions à la baisse. Le président de l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A), Mohamed Baïri, le confirme et parle d'une baisse de ventes qui avoisinera les 40%. « Nous sommes en train de récolter les informations auprès des concessionnaires pour mieux mesurer l'impact réel sur le marché de l'automobile. Une chose est sûre, nous allons constater une baisse sensible des ventes, elle atteindra facilement les 40% », a-t-il assuré. Il a regretté cette mesure « hasardeuse » prise sans associer son organisation. Son propos est appuyé par ses confrères.
Toyota Algérie, qui occupe la troisième position en termes de ventes durant les sept premiers mois de 2009, va connaître une baisse de 15 à 20%, selon le représentant de la marque en Algérie, Nouredine Hassaim. Il estime que la suppression du crédit automobile va engendrer, en plus de la baisse des ventes, « le retour en grâce du marché de l'occasion. Les Algériens, pour qui la voiture est une nécessité, vont devoir se rabattre sur le véhicule vieux et usé. Ce qui va inéluctablement provoquer une hausse des prix des véhicules d'occasion et c'est déjà fait », assure-t-il. Selon M. Hassaim, cette mesure va « favoriser les constructeurs européens en raison de la proximité géographique, ce qui réduira le coût du transport. Aussi, il faut dire que beaucoup d'Algériens vont se diriger vers le marché européen, français notamment, pour s'acheter des véhicules », argue-t-il. Omar Rebrab, représentant du groupe Hyundai, qui se place en seconde position après Renault cette année, abonde dans le même sens : « Il est clair que cette mesure profite aux constructeurs européens. » Pour ce qui est de l'impact de la suppression du crédit auto sur les ventes de Hyundai, il a indiqué : « On ne va pas vraiment ressentir le coup, car les ventes à crédit ne sont pas tellement importantes. Même si on connaîtra une baisse, elle ne sera pas énorme. Elle devrait être de l'ordre de 10%. » Les pertes seront plus importantes pour le concessionnaire Sovac, par contre. Selon son représentant, Mourad Oulmi, elles atteindront les 30%. Des pertes énormes, estime-t-il. « Nous devrons faire avec. De toute manière, les clients vont trouver d'autres moyens d'acquérir une voiture », a-t-il ajouté. En somme, il convient de signaler que, au vu des statistiques citées, la suppression du crédit à la consommation est synonyme d'annulation du crédit auto, tandis que les importations de véhicules seront toujours le fait des concessionnaires qui auront comme clients les marchés publics, les entreprises ou les nantis. En un mot, la suppression du crédit auto signifie l'exclusion du crédit des bourses moyennes.


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