Tous les sinistres qui se sont déclarés ont touché au moins une habitation avec des dégâts allant de la destruction totale à la démolition partielle des murs d'enceinte sous la poussée du sol instable. Alors qu'à Aït Salah et à Maraghna, des maisons ont été carrément abandonnées depuis le mois d'octobre 2010, à Ihitoussène et suite aux dernières intempéries, un mur en pierres d'une maison s'est effondré, samedi dernier, à 3 heures du matin, sous la poussée du terrain du lieudit «Loudha Takoucht». C'est le plus vieux glissement de terrain de la commune puisqu'il s'est déclaré plus précisément en 2002. Le même village a eu déjà son lot de destruction dans un autre glissement de terrain qui s'est produit en 2005, en bas du village, avec trois habitations entièrement détruites par l'affaissement causé par un réseau d'assainissement défectueux. Les propriétaires de ces habitations qui ont tout perdu, ne savent plus à quel saint se vouer. Pendant que les services techniques tergiversent encore dans le choix d'un bureau d'études pour prendre en charge ce sinistre, le mouvement du sol, lui, continue son trajet destructeur. Le gouvernement a pourtant consenti des fonds pour venir en aide aux sinistrés des intempéries ou de phénomènes naturels, mais, sur le terrain, les collectivités locales, non équipées de moyens et ne disposant pas d'ingénieurs ni de techniciens spécialisés, se révèlent incapables d'intervenir pour endiguer ce phénomène naturel.
