Siège de daïra fermé à Draâ El Mizan… Les villageois de Kirouane ont procédé hier à la fermeture du siège de la daïra de Draâ El Mizan pour dénoncer la pénurie chronique d'eau potable. Les protestataires ont marché à partir du siége de l'APC jusqu'au siège de la daïra où ils ont observé un sit-in avec blocage de tous les services. Les engagements pris par les responsables du secteur de l'hydraulique l'année dernière n'ont abouti à aucune amélioration tangible en AEP, avons-nous appris. «Nous sommes 5 comités de villages présents. Nous sommes les oubliés de notre administration. Nous souffrons le martyre durant cet été. L'absence d'eau potable dans les robinets nous a poussés à venir occuper cet édifice public. Nous demandons juste à ce que l'eau potable soit assurée dans nos villages», clame un protestataire. Selon les villageois, aucune goûte d'eau n'a coulé dans les robinets depuis plus de quinze jours et cela malgré les réclamations entreprises auprès de l'Algérienne des eaux. «Un château d'eau d'une capacité de 500 m3 est inscrit au bénéfice du village Kirouane mais l'attente a trop duré. Et si la réunion qui aura lieu aujourd'hui n'apportera pas les solutions escomptées, nous allons durcir notre action», nous dira un villageois. … et à Tizi Gheniff Les habitants du village Tazekrat et ceux des hameaux environnants ont fermé hier le siège de la daïra de Tizi Gheniff. Les villageois réclament la réfection des routes, la réalisation d'un réseau d'assainissement et une alimentation régulière en eau potable. Les contestataires menacent de reconduire leur action si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Dans la foule, un citoyen s'est mis à égrener toutes les misères que subissent au quotidien ses concitoyens. La colère était perceptible chez les contestataires et leur détermination est grande. «Les eaux usées sont déversées au milieu du village. Pas d'eau potable, les robinets sont à sec», nous dira un villageois. Les contestataires demandent également le raccordement au réseau du gaz naturel. En somme, les villageois de Tazekrat veulent l'amélioration de leur cadre de vie. «Si nos voix ne sont pas entendues, nous allons fermer le siège de la mairie», dira encore un villageois.
