Une journée de protestation le 13 septembre jour de la rentrée scolaire. C'est l'action prônée à Tizi Ouzou par deux syndicats autonomes du secteur de l'éducation. Après le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPESTt), c'est au tour de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation d'appeler à un débrayage pour exiger le paiement des arriérés de salaires et autres primes. « Premiers sur le plan pédagogique grâce aux efforts fournis par les travailleurs auxquels nous rendons hommage, mais derniers sur le plan de la gestion de nos carrières à cause du laxisme et de la négligence de la tutelle », déplore le bureau de wilaya de l'UNPEF. Selon ce syndicat, « depuis 2001, année de la centralisation des traitements des travailleurs de l'éducation, nous vivons une situation chaotique où rien ne va. Malgré les engagements pris par plusieurs directeurs de l'éducation quant au règlement de nos arriérés de salaires, non seulement les anciennes situations demeurent pendantes à ce jour, mais d'autres viennent s'accumuler à cause du laisser-aller qui prévaut au niveau des services du personnel et de la paie ». L'UNPEF exhorte les syndicats autonomes « à se joindre à notre action dans l'intérêt de la famille éducative ». Le syndicat a indiqué, par ailleurs, qu'une action en justice sera incessamment intentée contre la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour sa part, le bureau de wilaya du CNAPEST a décidé, à l'issue d'une réunion extraordinaire tenue récemment, d'organiser une journée de protestation le jour de la rentrée des classes. « Pour nous, ce sera l'ouverture de l'année de la protestation tant que la direction de l'éducation continue à faire la sourde oreille », a déclaré le coordinateur local de ce syndicat, M. Challal. Le CNAPEST exige notamment l'assainissement de la situation financière des travailleurs du secteur. « Pour nous récompenser des bons résultats obtenus cette année aux épreuves du baccalauréat, nous avons eu droit au retard dans le paiement du salaire du mois de juillet et à la non-perception de la prime semestrielle de rendement du mois de juin », s'indigne le CNAPEST.
