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Palingénésie historique et contre-révolution
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2011

Depuis le commencement de l'histoire humaine, des constantes historiques n'ont jamais cessé d'apparaître comme des cycles. Les Grecs ont appelé cela une palingénésie. C'est le retour périodique des mêmes phénomènes dans le cosmos. Nietzsche parle de l'éternel retour. Dans les temps modernes, la doctrine de la palingénésie, par métaphore, désigne des événements historiques cycliques qui constituent la structure de l'histoire. Le structuralisme se sert de la science de l'histoire pour interpréter la réalité ou tout simplement pour expliquer le présent qui est une partie de l'histoire. Pour cela, la science de l'histoire est devenue fondamentale pour les civilisations. Qui maîtrise l'histoire, maîtrise le présent, et qui maîtrise le présent, maîtrise le futur et arrive à le prévoir.
Maîtriser l'histoire, c'est maîtriser le passé. Par conséquent, la connaissance du passé est la condition sine qua non pour construire une civilisation durable (puisque aujourd'hui, on parle de développement durable, de gouvernance durable, de gestion durable, etc.). Les révolutions dans l'histoire humaine sont un cycle de longue durée (structuralisme), mais les contre-révolutions aussi en font partie. Nous avons choisi trois contre-révolutions pour étayer notre thèse sur le déroulement de l'histoire : la contre- révolution islamique (ne pas confondre islamique avec islamisme et islamiste), la contre-révolution algérienne et la contre-révolution française. Le processus de ces trois contre-révolutions est le même : destruction de la révolution.
Pour la contre-révolution islamique, c'est le retour à l'oligarchie antéislamique. Pour la contre révolution algérienne, c'est le remplacement des colonialistes et de l'armée coloniale. Pour la contre-révolution française, c'est le retour de la monarchie ou un régime qui lui ressemble. Les moyens pour y arriver sont les mêmes, à savoir la violence contre-révolutionnaire. La fin aussi est identique pour toutes : il s'agit de réduire le peuple à l'esclavage plus ou moins caché au profit d'une oligarchie.
Commençons par décrire et comparer
La contre-révolution islamique est représentée par les Bannu Ummya qui ont organisé un coup d'Etat monstrueux pour renverser le commandeur des croyants, l'imam Ali Ben Abi Taleb. A signaler que ce sont les parents des contre-révolutionnaires qui ont fait une guerre atroce contre le Prophète. Avec Ali Ben Abi Taleb, c'est la guerre des enfants, à savoir Muawiya Ben Abi Sofiane et son clan Umayyade. Cette confrontation de la légitimité et de la réaction transparaît à travers la guerre de Siffin qui a duré 110 jours avec 70 mille morts. Constatant sa défaite certaine, le clan des contre-révolutionnaires a eu recours à la ruse pour sauver sa peau. Malheureusement, des intégristes parmi les combattants de l'imam Ali ont désobéi par arrogance à leur chef et ont permis à Muawiya d'instrumentaliser le Coran pour la première fois dans l'histoire de l'Islam, et depuis, c'est devenu une pratique systématique à tous les niveaux de la société musulmane. Ces intégristes se sont transformés en Khawarijes puis ont excellé dans les crimes et le banditisme abominables. Ils ont fini par donner sur un plateau en or l'Etat que le Prophète a bâti à ses ennemis les Bannu Ummya.
Les efforts incommensurables de l'imam Ali pour sauver l'Etat du Prophète ont été anéantis par ces criminels décervelés qui se sont passé le mot pour durer jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, ils sont les légionnaires de l'empire américano sioniste à travers les talibans, Al Qaïda, les wahhabites et les pseudo-soufis des zaouïas. Les Bannu Ummya ont restauré l'oligarchie antéislamique en instituant une monarchie sanglante et tyrannique. Cette monarchie, dont les survivances demeurent jusqu'à nos jours dans le Golfe, est très subtile puisqu'elle se réclame de l'Islam, du Coran et gardienne des Lieux Saints, alors qu'elle est partie liée avec l'empire américano-sioniste. Les preuves de tout cela ne manquent pas. Pendant l'holocauste de Ghaza, la monarchie wahhabite et le pouvoir déchu de Moubarak ont été les complices de l'armée sioniste durant les massacres des enfants et des femmes palestiniens.
La contre-révolution algérienne a commencé par la non-reconnaissance du CCE par Ben Bella et ses partisans. Ben Bella se prend pour le père de la révolution algérienne, il n'a pas eu honte de virer progressivement vers la contre-révolution. Son délire «avant moi et après moi il n'y a rien, la révolution c'est moi». Ce noyau contre révolutionnaire a trouvé des voix objectives pour le soutenir et composer avec lui. Ces gens ne voulant pas et ne pouvant pas être sur le théâtre des opérations à l'intérieur du pays se sont créé des missions à l'étranger en Egypte puis à Oujda et enfin à Ghardimaou. Ils se sont rendus indispensables comme «Djeha» par la ruse, le grenouillage et le parasitisme. Ils se sont déclarés révolutionnaires en refusant le Congrès de la Soummam et ses conclusions. Ils ont émigré pour devenir révolutionnaires nomades à Ghardimaou. Ils ont commencé par assassiner un membre influent du Congrès et du CCE : le martyr Abane Ramdane.
Puisqu'ils ne reconnaissent pas le Congrès de la Soummam, il faut qu'ils en éliminent la symbolique. C'est en même temps un avertissement à tous ceux qui veulent lever la tête pour condamner le mal que ces gens commettent contre la révolution et contre l'Algérie. Autrement dit, ces gens ont ouvert le cycle des assassinats politiques qui dure jusqu'à nos jours et est devenu un moyen pour faire de la politique en Algérie. Tout cela en vue de dépecer l'Algérie quand elle sera indépendante, de remplacer les colons et de construire une oligarchie absolue. En attendant, ils se sont construit un gouvernement provisoire et un état-major militaire pour parasiter les vrais révolutionnaires des wilayas de l'intérieur.
L'Algérie se bat à mort à l'intérieur, et ces gens forment un tribunal militaire à Ghardimaou à l'étranger pour gérer la révolution. Mais pas seulement, c'est aussi pour condamner à mort les «indisciplinés». Que n'avons-nous pas entendu les jugements, les condamnations et les exécutions ? La caravane des mis au pilori est longue. Quand ces gens n'attrapent pas les «les indisciplinés» pour les traduire devant ce tribunal des assassins, ils les vendent à l'armée française pour s'en débarrasser et préparer le terrain à la prise du pouvoir à l'indépendance.
Constatant ces dérives criminelles et contre-révolutionnaires, les combattants révolutionnaires de l'intérieur essayent avec les moyens du bord de sauver la révolution algérienne de ces nomades malades du pouvoir. A la tête de ces combattants, le colonel Amirouche, le saint de la révolution algérienne qui n'a ménagé aucun effort pour mettre fin aux activités nocives de ces nomades de Ghardimaou. La réunion d'Ouled Askar à Collo est la réplique du Congrès de la Soummam, la dernière chance pour arrêter le monstre contre-révolutionnaire.
Ce dernier avec ses suppôts comme les suppôts de satan a commencé les intrigues assassines. Il a d'abord donné l'ordre à ses inférieurs pour sécher la réunion interwilayas. Les suppôts ont obéi pour casser la réunion. Cela n'a pas entamé la volonté de ces quatre hommes qui ont voulu garder à la révolution et à l'Algérie sa vertu et sa sainteté. L'issue de la réunion interwilayas a désigné Amirouche pour parler au nom de la vraie révolution. Amirouche accompagné de Si El Haouès et 38 djounoud de l'ALN ont pris le chemin pour affronter le monstre. La suite est une des plus grandes calamités de cette pauvre Algérie. Cela n'a pas suffi aux nomades de collaborer avec l'ennemi pour faire assassiner Amirouche et Si El Haouès. Ils ont même continué à cracher sur leurs dépouilles mortelles des dizaines d'années durant après la soi-disant indépendance de l'Algérie.
En réalité, cela a été une passation de consignes entre l'armée coloniale et ces gens nomades. Aujourd'hui, les contre- révolutionnaires, pour cacher leur trahison, parlent de la «bleuïte» pour salir Si Amirouche qui reste toujours aimé par tous les Algériens et considéré comme héros, martyr et saint de la révolution. A ces menteurs décervelés, nous disons si Amirouche a tué des intellectuels comme ils le prétendent comment se fait-il qu'il a été l'ami intime des docteurs Laâlem et Ben Abid, de l'avocat Ben Abid, des universitaires Amirouchen, Aïssani, Amokrane et Dieu sait combien ils sont ? La réalité, c'est que ce sont les nomades qui ont pris l'Algérie qui ont assassiné les universitaires, les intellectuels et tout un peuple qui n'aspire qu'à la justice et la paix.
La révolution française n'a duré en réalité qu'une bonne année (1793-1794). La figure emblématique de cette révolution a été M. de Robespierre. Ce dernier a voulu introduire le sacré dans la cité. Il a voulu doter la révolution d'une superstructure métaphysique rousseauiste. Il a voulu concrétiser le rêve de Platon, à savoir la réalisation de la cité vertueuse. Il a fait de la foi en Dieu et en l'immortalité de l'âme le premier article de la première Constitution de la première République. Les intégristes athées de son clan des Montagnards n'ont pas voulu l'entendre de cette oreille. Le noyau de la contre-révolution s'est mis en activité. Les contre-révolutionnaires qui ont permis puis fait le 9 Thermidor (chute de Robespierre) étaient les plus proches de l'incorruptible : le père Vadier, Barère, Colot d'Herbois et Carnot pour ne citer que les plus importants. La contre-révolution a eu le-dessus sur Robespierre. Les thermidoriens ont commis depuis le 9 Thermidor 1794, les crimes les plus odieux de l'humanité à commencer par la colonisation de l'Afrique, du Pacifique et de l'Asie.
Le chaos du monde musulman aujourd'hui est la conséquence directe du coup d'Etat contre l'imamat de l'imam Ali Ben Abi Taleb. La déliquescence de l'Algérie aujourd'hui est la conséquence automatique de la contre révolution des nomades de Ghardimaou.
La politique belliciste et de la terreur de la France depuis au moins deux siècles est inhérente au 9 Thermidor. Pour conclure sur ces trois contre-révolutions dont le processus se retrouve dans bien d'autres formes de contre-révolution ailleurs et qui font partie de l'histoire humaine, nous pouvons remarquer que c'est toujours la lutte incessante du bien contre le mal. Le mal en lui-même n'est pas aimé et estimé par l'homme. Comme il n'est pas invincible. Souvent, le mal s'accomplit par notre faute, notre ignorance et notre désengagement. Le mal est toujours synonyme d'injustice.


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