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Le mouton qui saigne les bourses des familles
Publié dans El Watan le 03 - 11 - 2011

A chaque veille de l'Aïd El Kébir, les Algériens se tiennent le ventre. Ils ne peuvent plus faire face aux dépenses que requiert cet événement sacré. C'est une saignée qui n'épargne aucun foyer. Le mouton demeure au centre des préoccupations et des discussions. Pour ne pas dire qu'il est la source de l'angoisse de la majorité des Algériens en raison de son inaccessibilité. «Depuis ce matin, j'ai fait la moitié des marchés aux moutons de la capitale. C'est une véritable hémorragie ! Ils sont hors de prix. Je ne comprends pas ce qui se passe. Les prix ont presque doublé par rapport à l'année passée», se lamente Hamza, enseignant dans une école primaire à Bab El Oued.
La capitale s'est transformée pour la circonstance en écurie à ciel ouvert. Des points de vente ont essaimé dans toutes les communes d'Alger. Des odeurs de fumier s'échappent des moindres recoins de l'Algérois. Aux Bananiers, à Haï El Badr, au 1er Mai et dans d'autres quartiers d'Alger, le parfum de l'Aïd flotte dans l'air. Des bottes de foin sont étalées ostensiblement, comme s'il s'agissait de fruits ou de légumes, par des bambins, histoire de se faire un peu d'argent à la veille de l'Aïd El Adha.
Les prix, cette année, oscillent, dans les points de vente de la capitale, entre 29 000 et 45 000 DA. Eleveurs et maquignons sont loin de se frotter les mains. Ils n'arrivent pas à écouler leur «marchandise» comme les années précédentes ; ce n'est pas le grand rush. C'est même le désert dans les quelques hangars transformés en points de vente de moutons. A peine un ou deux acheteurs osent se pointer et demander les prix.
«Depuis ce matin, je n'ai vendu qu'un seul mouton. Une fois qu'ils ont pris connaissance des prix, les gens nous tournent le dos et ne négocient même pas, comme d'habitude», nous confie Bouacha Abdelkader, éleveur venu de la wilaya de Djelfa, rencontré dans un local loué pour cette occasion dans le quartier du 1er Mai.
«En l'espace de 15 jours, j'ai vendu 15 bêtes, alors qu'à la même période, l'année passée, j'en avais liquidé plus de 200. Donc, faites vous-mêmes la comparaison. Y'a pas photo ! C'est vrai que cette année, les prix ont sensiblement augmenté», a-t-il reconnu.
Notre interlocuteur explique la cherté du mouton par la flambée des prix de la nourriture destinée aux ovins. Pour lui, nourrir et engraisser un mouton revient très cher, ce qui se répercute sur son prix de vente.
érosion du pouvoir d'achat
«Vraiment, j'en ai la tête qui tourne. Le mouton coûte pas moins de 30 000 DA. Je ne pourrais jamais me le permettre. Ça dépasse largement mes moyens. Je perçois à peine 22 000 DA par mois. Je viens de payer les factures de gaz, d'électricité et d'eau. Il ne reste même pas de quoi tenir le mois. Même pour acheter un peu de viande pour le jour de l'Aïd, je dois emprunter de l'argent à des amis», se lamente Da Ahmed, un retraité d'Algérie Poste.
Des moutons ramenés de Djelfa, de Aïn Oussera, de Sidi Aïssa, de M'sila pour inciter les gens à casser leur tirelire. Les meilleurs sur le marché algérien en raison de la bonne qualité de leur viande, prisée par le consommateur. Mais rien n'y fait. L'opération de charme n'opère plus. Le pouvoir d'achat des Algérois s'est sérieusement érodé.
Les rares personnes nanties qui franchissent le pas le font par devoir religieux. «Si ce n'était pas un devoir, je n'achèterais jamais de mouton. Certes, je suis cadre dans une entreprise publique. Mais vu la cherté du mouton, mon budget en pâtira sérieusement», nous confie un cadre à la BADR, rencontré à Haï El Badr.
Un vieil homme, l'air angoissé, traînant les pieds, avance pour demander à voix basse le prix affiché cette année. Comme s'il avait peur de prononcer un mot sacrilège. «Mais c'est Djahanam (la fournaise). C'est à peine incroyable. L'année passée je l'ai payé 22 000 DA. Pour cette année avec la même corpulence, un mouton coûte plus de 36 000 DA», soupire ce vieux retraité, qui jure que même le fait d'acheter de la viande est devenu un luxe pour lui. Uniquement sur ordonnance !
«Nous avons dû cotiser, mes frères et moi, pour pouvoir acheter un mouton. Le salaire de mon père est dérisoire. Chacun de nous a donné une somme d'argent, solidarité oblige», confie Abderrahmane, infirmier dans un hôpital d'Alger.


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