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«Le rendez-vous de la dernière chance pour le régime»
Publié dans El Watan le 21 - 12 - 2011

Les participants à la conférence-débat sur le thème «La situation de l'Algérie face aux changements politiques qui s'opèrent dans son environnement régional», organisée hier à Alger par le centre de recherche Amel El Ouma (Espoir de la nation), sont formels sur cette question. Malgré les tergiversations et les louvoiements, le pouvoir, estiment Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Communication, et Nacer Djabi, sociologue, n'aura pas plusieurs choix. «Le pouvoir est devant deux possibilités, soit il donne des signes d'une réelle volonté de mettre le pays sur la voie d'une vraie démocratie, soit il aggrave la crise du système», déclare Nacer Djabi. Selon lui, le prochain scrutin «est important et sera suivi par le monde entier». «Il est difficile pour un régime habitué aux fraudes électorales d'organiser une compétition libre et transparente.
Cette fois-ci, il est obligé de donner des signes de bonne volonté. S'il ne crée pas les conditions idéales pour faire de la prochaine élection un événement important, le taux d'abstention sera plus élevé et c'est toute la démarche des réformes qui sera décrédibilisée. Conséquence : la crise du système sera alors plus aiguë», met-il en garde. Le sociologue envisage deux scénarios pour la transition en Algérie. Le premier sera souple et le second risque d'être violent. Ils seront, dit-il, la conséquence d'un conflit de générations. «Le premier scénario porte sur la passation du pouvoir d'une manière pacifique, entre la première génération (génération de la révolution qui est encore au pouvoir) et la deuxième génération qui est née après l'indépendance et qui participe à la gestion économique et administrative du pays. Cette dernière respecte encore la première génération et la transition peut se faire sans violence», souligne-t-il. S'il ne se réalise pas, c'est le second scénario qui s'imposera. «Il résultera un conflit entre la première génération et la troisième génération (la jeunesse d'aujourd'hui) qui n'a aucune estime pour la première. Dans ce cas, le changement sera douloureux», prévoit-il.
Du danger démocratique à l'épouvantail islamiste
Pour sa part, Abdelaziz Rahabi revient sur la position du pouvoir qui recourt à la manipulation pour gagner encore du temps et ajourner tout processus de transition. «Il y a une grande défaillance. Il n'y a toujours pas de consensus sur le pacte de gouvernabilité et ce dernier ne se construit pas sur le partage de portefeuilles ministériels. Nous avons un grand problème qui réside dans notre incapacité à nous réunir pour discuter des questions essentielles : l'identité, l'éducation, l'enseignement… Aucune question n'est tranchée en Algérie», lance-t-il. L'ancien ministre affirme également que ce même pouvoir, qui agite aujourd'hui l'épouvantail islamiste, a joué, pendant ces dix dernières années, sur le danger des démocrates et de la démocratie. «Pendant cette période, il n'y avait pas eu de nouveaux partis, l'audiovisuel est resté fermé. On a toujours affirmé que c'est l'ouverture qui est à l'origine de la crise. Aujourd'hui, les mêmes responsables affirment que l'Algérie a eu sa révolution en 1988», rappelle-t-il.
Pour Abdelaziz Rahabi, les réformes actuelles ne sont pas «l'émanation d'un processus interne, mais d'une influence externe». De ce fait, analyse-t-il, elles (les réformes) vont nous ramener à la période d'avant 1999. «Mais la classe politique n'atteindra jamais le niveau de celle qui avait existé en 1997. Le cadre juridique aussi», conclut-il. L'orateur critique, dans la foulée, les lectures faites par le pouvoir algérien des révolutions dans le Monde arabe. Des lectures erronées qui ont mis l'Algérie hors-jeu. «Le régime a toujours une lecture sécuritaire des mouvements sociaux. Nous n'avons pas compris qu'il y a une accélération de l'histoire», déplore-t-il, précisant que l'expérience algérienne a servi de contre-exemple pour les pays arabes. «En Algérie, on reproduit les mêmes échecs», précise-t-il.


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