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«De nouvelles conditions profitables aux investisseurs »
Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2011

-Des rumeurs ont accompagné la «destitution» de Noredine Cherouati de son poste de PDG de Sonatrach. Pour vous, qui êtes premier responsable du secteur de l'Energie et des Mines, quelles étaient les véritables raisons à l'origine du limogeage ?
Je n'ai pas de remarque particulière sur ce sujet. Il n'y a rien d'anormal dans ce changement. Le mouvement des responsables est quelque chose de courant dans toutes les entreprises du monde. Durant leur mandat, les responsables apportent leur contribution dans le cadre des objectifs qui leur sont assignés et M. Cherouati a réalisé la mission qui lui a été confiée. Je souhaite à son successeur un plein succès dans l'atteinte des objectifs tracés.
-L'instabilité au niveau de Sonatrach n'est-elle pas de nature à influer négativement sur l'image de marque de la société ?
Sonatrach est passée par un traumatisme qu'elle est en train de surmonter, mais elle est restée solide et n'a pas été perturbée dans son fonctionnement. Elle joue un rôle majeur dans l'économie du pays et continue à bénéficier de la considération et du respect de ses partenaires à travers le monde. Des objectifs clairs lui ont été fixés, notamment en ce qui concerne l'intensification de l'effort d'exploration, le lancement de l'ambitieux programme de la pétrochimie et du raffinage, le développement de la ressource humaine et le renforcement des procédures de contrôle interne de gestion.
-Vous avez annoncé le projet de revoir la loi sur les hydrocarbures. Quelles sont les raisons essentielles qui motivent cette nouvelle refonte ?
La politique énergétique du pays s'inscrit dans une perspective de très long terme, à un horizon de 30 à 40 ans, et la priorité du secteur dans le domaine est le renouvellement et l'accroissement des réserves d'hydrocarbures. Il s'agit d'accroître les réserves nécessaires pour satisfaire les besoins internes du pays, mais également pour financer le développement économique et social du pays ainsi que pour rester un acteur actif sur le marché énergétique mondial. Nous sommes témoins de grandes découvertes d'hydrocarbures dans de nombreuses régions du monde et l'Algérie ne peut pas rester en retard. De nouvelles technologies ont été développées dans l'industrie des hydrocarbures et des perspectives prometteuses s'offrent à nous pour mettre en valeur de grands potentiels.
Ainsi, nous souhaitons intensifier l'effort d'exploration dans les bassins matures mais aussi dans les bassins peu connus, au nord et au sud-ouest de l'Algérie, dans l'offshore, et ce, aussi bien pour les hydrocarbures conventionnels que pour les non-conventionnels dont le potentiel est très important. C'est tout cela qu'il faut encourager à travers des partenariats mutuellement avantageux.
Une loi ne peut pas rester figée et doit s'adapter à l'évolution de l'environnement pétrolier et gazier. La loi 05-07 a été élaborée dans un contexte de prix autres que ceux d'aujourd'hui et dans des conditions techniques et économiques différentes. Les réflexions d'amendements concernent essentiellement l'adaptation des mesures fiscales et il n'est nullement question de revoir la base fondamentale du principe de 51/49 ni de discuter de la souveraineté du pays sur ses ressources.
C'est une adaptation technique de certaines dispositions et non une refonte politique ou stratégique à laquelle nous procédons. Le but essentiel visé étant de permettre le développement de notre potentiel en hydrocarbures dans des conditions économiques et financières profitables, aussi bien au pays qu'aux investisseurs. Il s'agit, encore une fois, de renouveler et d'accroître nos réserves en hydrocarbures et il n'y a pas d'autre objectif. Le partenariat est nécessaire pour l'atteinte de ces objectifs.
-Les trois derniers appels d'offres déclarés infructueux ont-ils un lien avec le projet de réviser la loi sur les hydrocarbures ?
Ce n'est pas spécialement le cas. L'enjeu est celui qui consiste à attirer les partenariats et certaines dispositions de la loi ne conviennent plus, ce qui nécessite leur mise à jour, notamment par certains incitatifs financiers. Des mesures de la loi ne conviennent plus parce que les prix ne sont plus les mêmes, les techniques et les coûts aussi, mais également les méthodes de production et d'exploration.
Cette loi devrait donc apporter des mises à jour nécessaires pour ces aspects pour pouvoir attirer les partenaires et atteindre, par la même, les objectifs de renouveler et d'accroître les réserves. Pour ce qui est de l'aspect fiscal, nous sommes toujours en train d'étudier avec les experts de l'énergie et ceux des finances. La taxation des superprofits n'a absolument rien à voir parce qu'elle touche les contrats d'association conclus entre Sonatrach et ses associés étrangers, dans le cadre de la loi relative aux hydrocarbures de 1986. Il s'agit donc de répondre à un souci objectif : celui d'accroître l'effort de recherche et d'exploration.
Il y a des études qui se font en permanence à ce sujet et dès qu'il y a une nouvelle découverte, des informations nouvelles nous proviennent sur l'état des réserves et des potentialités. C'est à la lumière de ces informations que sont susceptibles d'être connues les nouvelles techniques qu'il faudra mobiliser à l'avenir. Nous avons commencé également les études pour l'offshore, il semble qu'il y ait un potentiel, mais il faudra aller vers les forages pour le confirmer. Nous sommes en train de compléter les études sismiques et géophysiques.
-En matière de valorisation et de commercialisation des hydrocarbures, allez-vous consolider les investissements en pétrochimie ou bien faut-il favoriser l'amont pétrolier et l'exportation d'hydrocarbures à l'état brut ?
Notre premier objectif, comme je viens de le dire, est d'abord de renouveler puis d'élargir notre base de réserves d'hydrocarbures. Au niveau de l'aval, nous accordons la priorité à la satisfaction du marché national en produits stratégiques, à savoir les produits énergétiques et les carburants.
Un important programme de réhabilitation et d'augmentation de capacité de l'outil de raffinage est en cours de réalisation pour satisfaire les besoins de carburants du marché national en volume et en qualité. En ce qui concerne les projets pétrochimiques, une étude de réévaluation de plusieurs projets est en cours au niveau du secteur avec, pour objectif celui d'identifier les filières pétrochimiques susceptibles de contribuer réellement au développement industriel du pays en générant des produits finis qui vont approvisionner le marché national ou des produits semi-finis pour les PME intégrées au tissu industriel algérien. Il n'existe pas de contraintes majeures en termes de recherche de débouchés rémunérateurs pour les productions, notamment de gaz naturel, allouées à l'exportation. En un mot, nous allons relancer fortement les projets de pétrochimie.
-Mais il semble que des projets de pétrochimie sont actuellement à l'arrêt, dont celui de Sonatrach avec Total et l'autre projet en association avec Fertial pour la production de l'ammoniac…
Les projets de Sonatrach avec Total et Fertial ne sont pas à l'arrêt. Je peux vous dire même que nous avons d'autres projets à même de renforcer cette industrie, à l'instar surtout du projet de fibres synthétiques, un projet de polystyrène, la production du plastique, un projet de production de méthanol, des projets pour renforcer la chaîne des solvants sans oublier la consolidation de l'industrie du raffinage. Ces projets nécessitent de grands investissements et de gros montants financiers que nous sommes en train d'examiner.
-Quelle est la stratégie de l'Algérie à l'international en matière d'investissement dans les hydrocarbures et en matière de commercialisation ?
Sonatrach est une entreprise qui, au même titre que les compagnies internationales, recherche les hydrocarbures et la meilleure manière de les valoriser. Elle ambitionne de renforcer ses positions dans l'amont international. Pour cela, elle étudie toutes les possibilités offertes et prend ses décisions d'investissement au cas par cas. Son objectif, en tant que groupe énergétique intégré, est d'abord de consolider ses positions en Afrique. L'Afrique a, en effet, enregistré d'importantes découvertes ces dernières années et Sonatrach y est déjà implantée ; elle est également présente dans d'autres pays.
Les hydrocarbures et les dérivés produits par Sonatrach approvisionnent toutes les régions du monde, et pour ce qui concerne le gaz naturel, l'Europe est notre principal débouché. Les ventes sur ce marché sont effectuées à travers un portefeuille de clients répartis au sein d'une dizaine de pays et Sonatrach compte bien garder sa place de leader du gaz naturel sur le marché méditerranéen. Les perspectives d'exportation indiquent une hausse à moyen terme en liaison avec l'entrée en production des nouveaux gisements.
-En parlant des exportations de gaz vers l'Europe, le Medgaz a été mis en service, tandis que le gazoduc Galsi semble souffrir de quelques retards. Le projet est-il remis en cause ?
Le Medgaz est déjà opérationnel et va se développer davantage. Quant au gazoduc Galsi, nous sommes en train d'examiner les aspects techniques et économiques du projet. Il n'y a donc pas de remise en cause du projet.
-L'Algérie a-t-elle tourné la page du nucléaire ?
Nous avons une vision à très long terme au sujet du nucléaire. Il est possible qu'il y ait dans le futur un besoin de faire appel à toutes les sortes d'énergies disponibles, y compris le nucléaire. Je suis persuadé que les technologies des réacteurs vont évoluer dans le sens de garantir la plus grande sécurité possible pour les réacteurs. Quoi qu'il en soit, cette option n'est pas envisageable à court et à moyen termes, d'autant plus que le pays ne dispose même pas de ressources humaines qualifiées pour faire fonctionner un réacteur nucléaire.
-Quelles sont vos prévisions par rapport aux futurs investissements de l'Algérie dans l'exploration des bassins Nord et Sud-Ouest, l'offshore et le gaz de schiste ?
En plus des potentialités des bassins du Nord et de l'offshore, zones où nous prévoyons de redynamiser l'exploration, l'Algérie, de par son étendue et sa variété géologique, constitue l'un des territoires les plus potentiels en termes d'hydrocarbures non conventionnels. La démarche que nous cherchons à développer se veut globale et cohérente : évaluer les potentialités associées aux thématiques de tous les bassins, tester les modèles et les concepts et mettre en place l'ensemble des mesures et conditions permettant le développement des réserves. Nous travaillons sur ces trois axes simultanément, notamment par la mise en œuvre de projets pilotes pour les hydrocarbures non conventionnels, et le lancement des premiers forages en offshore.
-Vous avez tenu récemment une réunion à Bruxelles avec la partie européenne sur la coopération énergétique, quels étaient les axes du débat ?
Nous avons exposé surtout notre vision en matière de développement des énergies renouvelables en Algérie. Nous avons expliqué ce que nous attendons en matière de partenariat dans l'investissement, la production des équipements et l'exportation d'une partie de l'électricité produite vers l'Europe. Cependant, il faut que le marché européen soit ouvert pour pouvoir exporter. Pour le moment, l'Europe est loin d'avoir un marché d'électricité ouvert. Nous espérons que les choses évolueront dans le futur, en attendant de régler certains problèmes techniques et économiques.


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