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L'âme dépensière
La chronique de Ghaleb Bencheikh
Publié dans El Watan le 18 - 09 - 2009

Dans le sillage des idées avancées précédemment sur l'asservissement de l'homme aux biens matériels, commençons par souligner qu'à sa décharge, le citoyen est, notamment dans les grands milieux urbains, soumis à d'incessantes sollicitations. Il est saturé par le matraquage persistant d'une pollution publicitaire et consumériste, associée à une aggravation sans précédent du sentiment d'insécurité et des logorrhées sur le pouvoir d'achat qui effectivement ne cesse d'être rogné. Le résultat est qu'il s'arcboute dans un réflexe de survie sur tout ce dont il pense qu'il a une valeur matérielle. En réalité, les humains ne seront assez matures pour utiliser l'argent de façon saine que le jour où ils sauront s'en déprendre et ils accepteront les idées du détachement et du renoncement. Consentir à tout perdre est le début de l'affranchissement de la servitude millénaire de l'argent. Car c'est précisément la façon de s'accrocher désespérément aux biens matériels, dont l'argent est le vecteur principal, qui engendre la cupidité et l'avarice. Si ce déconditionnement se généralise un jour, les êtres humains pourraient enfin utiliser sainement cet « outil » qu'est l'argent. Il aurait ainsi une signification essentielle. Elle consiste en ce que les hommes seraient finalement aptes à concevoir un mode de vie fondé sur la générosité, le partage et la solidarité. Auquel cas, l'argent ne serait plus une fin en soi ni aussi indispensable qu'on le croit.
A cet égard, c'est John Milton, le poète et pamphlétaire anglais du XVIIIe siècle, qui a personnifié l'argent à partir du mot hébreu « Mammon » signifiant justement argent dans le targum, cette paraphrase de l'ancien testament. Il est le démon de l'avarice, de la richesse et de l'iniquité. De là vient l'habitude, depuis lors, d'opposer les deux divinités Dieu et Mammon dans les poèmes et les dictons populaires modernes. Mais l'origine de ce duel remonte en réalité à plus loin encore dans l'histoire des hommes. A ce titre, nous lisons bien, par exemple, dans l'évangile selon Matthieu : « Nul ne peut servir deux maîtres. Ou bien, en effet, il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'Argent comme des esclaves » (Matthieu 6, 24). En tout cas, les croyants répugneront toujours à être des adorateurs de Mammon. Ce sera pour eux une idolâtrie irrecevable. Ils doivent cultiver, encore une fois, ce détachement pour faire de l'argent simplement un bon serviteur. S'assujettir à son imperium est une aliénation fort préjudiciable. L'argent est résolument un mauvais maître. Il faut savoir s'émanciper de sa tyrannie irrépressible. Dans un cas idéal, en principe, l'argent doit servir à réaliser des projets honnêtes et sérieux dans le cadre des activités économiques des entreprises au sein d'une société prospère et solidaire. Les retombées de ces activités et transactions seront bénéfiques pour l'ensemble des citoyens. Mais à vrai dire, dans l'esprit de beaucoup de nos semblables, l'argent a pour finalité ultime d'être dépensé, et même d'être dilapidé. Quel plaisir intense et quelle jouissance y a-t-il à « claquer » de l'argent en faisant preuve de prodigalité. La personne humaine à l'âme acheteuse et dépensière ne trouvera plus aucune limite à ses désirs et à sa volonté de tout s'approprier. Ainsi satisfera-t-elle son ego par l'affichage sans complexe de ces fameux SER : les Signes extérieurs de richesse…

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