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« Consommer algérien, oui mais quoi ? »
Publié dans El Watan le 22 - 09 - 2009

Le Sénat a approuvé cette semaine sans surprise la loi de finances complémentaire 2009. Tout comme on ne pouvait s'attendre à voir le gouvernement faire machine arrière, après la levée de boucliers qu'ont suscité les dispositions prises par ordonnance en pleine période estivale alors que tout le monde était en vacances ? Beaucoup en doutaient, tant il est vrai que le pouvoir nous a habitués à l'autoritarisme pour faire « passer » certaines décisions, prises à l'emporte-pièce, sans concertation avec d'autres partenaires intéressés ou concernés par ces mesures. Cette fois-ci, la loi de finances complémentaire, pour l'année en cours, n'est pas une exception, tout comme la décision d'instaurer le repos hebdomadaire vendredi et samedi en lieu et place du jeudi et vendredi. Aussi bien pour l'une que pour l'autre, l'Exécutif a pris dans la précipitation, et sans consulter aucune autre partie, des dispositions qui marqueront l'avenir du pays à court et à long termes sans en avoir évalué les répercussions que pareilles décisions pourraient avoir sur le quotidien des Algériens et l'économie du pays.
Faut-il alors s'étonner que cet autoritarisme engendre les mêmes erreurs que celles du passé et qui ont été très dommageables au pays ? Après la décision prise par le pouvoir en 1976 et dans les mêmes conditions de « gouvernance » qu'aujourd'hui d'abandonner le week-end universel et le remplacer par le repos hebdomadaire du jeudi-vendredi, il aura fallu attendre une quinzaine d'années pour se rendre compte de son caractère catastrophique et des conséquences néfastes qu'elle a eues sur l'économie, les échanges avec l'étranger, etc. Et que même les aménagements faits pour en atténuer les effets négatifs, comme celui de faire travailler le jeudi et le vendredi les services en relations avec l'étranger au niveau des banques et des sociétés nationales, n'auront servi à rien.
Aujourd'hui, les appréhensions de revivre les mêmes désillusions plus tard, dans 10 ou 15 ans, persistent plus que jamais. Surtout lorsqu'on entend le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, affirmer qu'il ne saurait être question de revenir sur les dispositions de la LFC 2009, comme la suppression du crédit à la consommation et la généralisation du recours au crédit documentaire, entre autres. La protection des citoyens contre le risque de surendettement et de la production nationale contre la concurrence de l'étranger, par Ahmed Ouyahia ainsi que par le ministre des Finances, comme arguments pour justifier la fin du crédit à la consommation, ne tiennent pas la route. Le ministre des Finances est allé plus loin marquant ainsi avec cette mesure la préférence du gouvernement de voir les citoyens s'endetter plutôt pour l'acquisition d'un logement que pour l'achat d'un véhicule.
Jusqu'à présent aucune statistique prouvant un surendettement des ménages à cause des crédits à la consommation n'a été rendue publique, ce qui aurait pu justifier la mesure de suspension. Quant au souci d'encourager la consommation de produits nationaux plutôt que ceux importés, force est, malheureusement, de constater que les pouvoirs publics ont peu, ou presque rien, fait pour soutenir la production nationale, notamment au niveau du secteur public, à travers des choix industriels judicieux et des partenariats efficaces. Surtout dans des domaines comme celui des industries mécaniques, de l'électronique grand public, du machinisme agricole ou encore de la fabrication des engins de travaux public et du bâtiment... La Sonacome, pour ne citer que cette entreprise publique, peine à trouver des fonds qui lui permettaient de se « remettre à flots » alors que compte tenu de l'expérience qu'elle a cumulée dans la fabrication mécanique, elle pourrait se lancer dans la fabrication ou le montage de véhicules particuliers, pour peu que l'Etat veuille bien mettre la main à la poche et l'encourager à rechercher des partenaires étrangers parmi les grands fabricants automobiles confrontés à des difficultés dues à la crise dans le secteur automobile mondial.
Cela est valable aussi pour l'électroménager où les produits de l'entreprise Eniem semblent peu concurrentiels face à ceux importés d'Asie moins chers sur le marché et répondant plus aux besoins des consommateurs algériens. On pourrait multiplier les exemples avec l'électronique grand public incarné par l'ENIE qui se disait en mesure, il y a quelques années, de fabriquer des ordinateurs portables 100% made in algeria. Aujourd'hui, on attend toujours le « laptop » qui sortirait des chaînes de fabrication de Sidi Bel Abbès, alors que l'Etat ambitionne encore une de vouloir doter la majorité des foyers d'un ordinateur et d'un accès à Internet. Ce sont là autant de créneaux porteurs où l'on enregistre une forte demande des consommateurs algériens et susceptibles d'être financés par le crédit à la consommation. L'agriculture est encore sous-mécanisée, une opportunité de relancer les chaînes de fabrication de machines agricoles et par là même l'entreprise PMA. Ceci est valable aussi pour les engins de travaux publics. Cette relance de la production nationale pourrait avoir un effet d'entraînement sur le secteur privé par le biais de la sous-traitance au profit de la petite et moyenne entreprises.
A travers ces quelques exemples, on voit que ce sont là autant d'opportunités qui permettraient la relance de la production nationale dans des secteurs viables, susceptibles de résister à la concurrence étrangère, de satisfaire en partie la demande des consommateurs algériens. Et pourquoi pas réduire de manière sensible la facture des importations source d'inquiétude du gouvernement. L'emploi se retrouverait relancé par là même par une extension du tissu des PME. Mais tout cela ne sera possible sans une volonté réelle du gouvernement de relancer véritablement la production nationale. Mais pour l'instant, aucun indice ne semble indiquer que l'on s'achemine vers cette direction.


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