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Mechta Lehraoula (El Eulma) : Une population livrée à l'abandon et à l'anarchie
Publié dans El Watan le 24 - 09 - 2009

Les conflits tribaux sont engendrés par une situation de précarité mais aussi de laisser-aller de la part de l'Etat.
Mechta Lehraoula, bourgade distante à peine d'une dizaine de kilomètres au nord-est de la ville d'El Eulma, où vivent environ 2000 âmes, revendique aujourd'hui un légitime droit de regard, de considération, un droit de vivre dans la décence et la dignité. Est-ce trop demander ? Non, certainement … d'autant plus que Mechta Lehraoula traîne les stigmates de la déréliction depuis la sombre nuit coloniale. Sortie de l'anonymat, il y a plus de deux mois environ, suite à une simple altercation entre deux individus pour se transformer par la suite en une véritable bataille rangée entre les clans des deux tribus, les Sid et les Ounès, vivant côte à côte depuis la nuit des temps. Une bataille qui a fait 2 morts et 23 blessés parmi les belligérants, alors que les dégâts matériels se chiffrent par centaines de millions. Certains habitants ont même quitté les lieux par peur des représailles, au moment où d'autres vivent la peur au ventre d'être attaqués d'un moment à un autre. A l'origine, de cette altercation, la construction d'un simple garage sur une parcelle de terrain n'appartenant en fin de compte ni à l'une ni à l'autre des deux tribus.
C'est un terrain public appartenant depuis toujours à l'Etat, tout comme d'ailleurs l'ensemble des terrains sur lesquels sont édifiées les constructions des deux tribus. L'Etat n'a jamais voulu rien faire pour les délocaliser et récupérer son bien. Un bien de l'Etat dont profite la population depuis toujours. La population de Mechta Lehraoula vit surtout du produit de l'élevage de bétail, une activité ancestrale, héritée de père en fils. Mais cela reste dérisoire, Mechta Lehraoula, qui n'est pas une région à vocation agricole mais agricole d'essence, ne donne hélas pas l'impression de tirer des dividendes escomptées d'une telle richesse, car les terres sont communales. En bute à des blocages multiples, comme la persistance des conflits fonciers entre les deux tribus et la non application d'un programme agricole spécial de développement, et ce, en l'absence de propriété propre à l'une comme à l'autre, ce qui hypothèque sérieusement tout développement dans cette localité dont les jeunes ont tous déserté le douar en quête d'une vie meilleure.
Leur point de chute reste évidemment El Eulma. Sur place, c'est plutôt la grande désillusion, en l'absence d'un travail stable, il ne leur reste que les petits boulots. Certains continuent dans cette voie qui ne mène à rien, alors que d'autres retournent à la mechta, soit la case départ. Le chômage et le mal vivre laminent leur quotidien d'où les conflits entre générations pour un oui pour un non. Il est à noter que les deux tribus sont séparées par une simple route et la tension est toujours omniprésente. La population reste à la recherche d'emplois surtout pour leurs enfants. Dans ce bled, il n'y a eu jamais de projets porteurs de véritables solutions pour occuper les gens. Le transport est assuré par le privé et les transporteurs clandestins alors que la santé elle peut se résumer en un diagnostic lapidaire mais pertinent, elle n'est ni malade ni pétillante de vitalité.
Les gens se rendent dans la plupart des cas à El Eulma. A Mechta Lehraoula, il y a mieux à faire pour fixer la population et éviter les sempiternels conflits entre les gens dont l'origine reste toujours le foncier. Il est à signaler que les extensions sont monnaie courante, sans oublier l'empiétement des uns et des autres sur le domaine public, et ce, en l'absence de l'application de la réglementation dans toute sa rigueur. Ces derniers temps, le calme est revenu sur les lieux du conflit suite à l'intervention des autorités locales et des notables de la dachra qui ont calmé les esprits en réunissant tout le monde pour débattre de la situation. Un terrain d'entente a été trouvé entre les belligérants mais pour combien de temps encore ?


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