Plusieurs centaines de manifestants, parmi lesquels des femmes et des jeunes, ont tenté de forcer le portail, principal accès à la wilaya. Scandant «Le wali de Annaba, dégage», les protestataires se sont heurtés à un cordon sécuritaire composé d'éléments de police antiémeute installé dès le début de la manifestation. Nombreux, ils ont bloqué toutes les rues menant à cette structure administrative, générant ainsi une importante perturbation de la circulation routière ; les automobilistes ont été déviés vers d'autres circuits afin d'éviter un important bouchon. Situation similaire devant le siège de la daïra du chef-lieu, où plusieurs autres centaines de manifestants ont pris possession de la voie publique après avoir assiégé cette administration. Ces scènes de colère ont poussé les policiers antiémeute à faire barrage devant les protestataires à l'effet de les empêcher de saccager l'immeuble de la daïra. Cinq kilomètres plus loin, encore des scènes de manifestation devant le siège de la daïra d'El Bouni, où des habitants exclus des listes d'attribution de logement se sont attaqués à l'administration à coups de pierres avant de bloquer la route principale. Dans l'après-midi, c'est au tour des habitants de la cité Kaouki de Sidi Brahim, située à l'entrée est de Annaba, de déclencher un important mouvement de colère. En effet, à l'aide de pneus enflammés, de pierres et autres objets hétéroclites, les émeutiers ont bloqué l'accès principal au centre-ville. Eux aussi réclament un logement social pour quitter leur cité datant de l'ère coloniale.
