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« En Algérie, la corruption touche le secteur public comme le secteur privé »
Le décryptage de Hicham El Moussaoui. Docteur-chercheur en économie à l'université Sultan Moulay Slimane (Béni Mellal, Maroc)
Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2009

Depuis de nombreuses années, la corruption en Algérie est un phénomène qui gangrène le développement du pays. En dépit des dénonciations publiques et des déclarations d'intention aussi louables soit-elles, force est de constater que le phénomène est bien enraciné dans le pays.
En 2008, l'Algérie a été épinglée par le rapport de Transparency International où elle a été classée 92e sur 182 pays. Avec une note de 3,2 sur 10, l'Algérie reste à la traîne, même dans le monde arabe où elle occupe la 10e position sur 18 pays arabes classés, derrière la Tunisie, 62e et le Maroc, 80e. Pour la sixième année consécutive, l'Algérie, pays producteur de pétrole, enregistre des scores qui témoignent du mauvais fonctionnement de l'Etat à tous les niveaux. Le niveau de corruption qui affecte les administrations publiques et la classe politique est au rouge depuis déjà plusieurs années. L'Algérie s'est classée, en 2007, à la 99e place, alors qu'en 2006 elle occupait la 84e place (sur 163 pays). Cette année, contrairement aux précédentes, l'Algérie n'a pas été citée dans le rapport mondial sur la corruption 2009 élaboré par l'ONG Transparency International consacré cette année à la corruption dans le secteur privé. S'agit-il d'un oubli ou bien la corruption en Algérie est-elle un phénomène propre à l'Etat ? En Algérie, la corruption traverse le secteur public comme le secteur privé, et prend des formes variées qui ne s'accompagnent pas nécessairement d'une contrepartie monétaire : allant de l'extorsion de fonds au népotisme, en passant par la fraude et le trafic illicite. Elle peut aussi se greffer sur des réseaux parallèles de distribution des biens, mais aussi de circulation des devises, permettant d'échapper au contrôle et à l'impôt. Qui veut lancer une affaire doit être protégé tout au long de la chaîne commerciale.
Les autres doivent trouver des niches plus discrètes. Le monopole sur le commerce extérieur a été en quelque sorte remplacé par des monopoles privés qui jouissent d'un accès au crédit, et dont les protections garantissent une faible concurrence au niveau des autres importateurs comme des producteurs locaux potentiels. Le système bancaire, grevé par les dettes des entreprises publiques et les créances douteuses ou irrecouvrables ne joue pas son rôle d'intermédiation financière. De ce fait, cet accès constitue une « rente » potentielle susceptible d'être monnayée. L'abandon du système de gestion centralisée de l'économie et le passage à l'économie de marché ne se sont pas fait accompagner par la mise en place d'institutions pérennes et fiables. La justice, en particulier, n'assure pas son rôle d'arbitre des différends. Non seulement elle reste dépendante du pouvoir politique, s'exposant ainsi à tous les monnayages, mais elle ne dispose pas d'un corpus juridique de règles qu'elle pourrait faire appliquer. C'est en particulier le cas du droit de la propriété privée qui, bien qu'étant garantie par la Constitution de 1989, ne repose sur aucune règle fiable. Sous la tutelle de l'Etat, le secteur privé, qui sert de relais à l'accaparement et à la prédation du bien public et à sa conversion en fortunes privées, ne peut s'autonomiser et est livré à l'arbitraire de l'administration. Ce système est organisé de telle manière qu'il ne peut ni produire ni accumuler ; au contraire, il entraîne la disparition, la dissimulation, la destruction et la fuite des richesses. Parce qu'elle est intégrée dans le comportement des agents économiques, publics et privés, Les campagnes anticorruption menées ponctuellement ont dès lors du mal à se traduire dans les faits, d'autant qu'elles touchent les bénéficiaires du système à l'intérieur même du régime.


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