Le secteur de l'hydraulique a bénéficié d'une importante enveloppe, soit 7 milliards de dinars, pour la concrétisation de 80 projets. Ceux-ci concernent aussi bien la protection des centres urbains contre les inondations que l'assainissement, la rénovation du réseau AEP et la lutte contre les maladies hydriques. D'ores et déjà, plusieurs retenues collinaires sont opérationnelles, telles celles de F'kirina et Grigueur (Meskiana), en attendant les travaux d'achèvement du grand barrage d'Ourkis (Aïn Fakroun), d'une capacité de 70 millions de m3. Ce dernier, une fois achevé, alimentera en eau potable cinq grandes agglomérations. Il s'agit de Aïn M'lila, Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi, Aïn Kercha et Aïn Béïda. De même, le secteur verra la réalisation d'une station de traitement des eaux usées à Aïn Béïda. Celle-ci servira à l'irrigation de plusieurs dizaines d'hectares réservés aux cultures maraîchères. La wilaya dispose de 181 forages, dont 173 sont exploités, aussi bien pour la consommation domestique que pour l'irrigation. Il a été recensé l'existence de 5 486 puits et 59 sources à travers le territoire de la wilaya. Ainsi, les eaux mobilisées sont estimées à 92,43 km3/an, alors que le taux de raccordement à l'AEP dépasse les 95%. Dans un autre registre, les pouvoirs publics comptent booster la production maraîchère, grâce à de nombreux périmètres irrigables, aussi bien à Aïn M'lila qu'à Ksar Sbihi, la première avec 3 000 ha et la seconde 2 200 ha. L'autre espoir réside en la réalisation d'un barrage à Chebabta dans la commune de Meskiana et de deux autres stations d'épuration d'eau, l'une à Aïn M'lila et l'autre à Oum El Bouaghi, chef-lieu de wilaya. Autant dire que toutes ces réalisations résorberont, dans un proche avenir, le déficit en eau accusé par la région.
