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«La France doit lever son veto à l'ONU»
Publié dans El Watan le 17 - 03 - 2012

– Vous avez fait partie d'une délégation d'élus français qui s'est rendue dans les camps de réfugiés sahraouis à l'invitation du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui. Qu'avez-vous retenu de ce séjour ?
L'immersion dans les camps de réfugiés sahraouis révèle le vécu quotidien d'une insupportable situation transitoire, d'une part, la solidarité des ONG et de l'Algérie, d'autre part, qui permet la satisfaction des besoins matériels de base.
C'est une aberration qui subsiste encore en 2012, une terre d'Afrique non décolonisée officiellement, et donc un peuple sans Etat aux frontières reconnues de tous. Ce manque d'arbitrage international favorise, hélas, le grignotage arbitraire d'un territoire, au risque de la confiscation illégitime de ses ressources. Les récents accords de pêche, par exemple, se sont faits sans aucune prise en considération des Sahraouis.
– Comment expliquez-vous que ce conflit soit si peu médiatisé en France ?
Il y a les raisons médiatiques et les raisons politiques. La presse écrite, comme l'audiovisuel, sont aujourd'hui tiraillés par des contraintes économiques : le sensationnel des événements, souvent tragiques, se vend mieux que le dossier de fond qui analyse à froid une situation géostratégique, fut-elle potentiellement explosive. Politiquement, la France entretient des liens privilégiés avec le Maroc, liens appuyés par des accords économiques, et il semblerait qu'elle ne veuille pas déplaire, au risque de cautionner une injustice. Simultanément, les blessures de l'histoire coloniale avec l'Algérie ne sont toujours pas refermées, car notre pays n'a pas fait son travail sur la guerre. Le dialogue reste tendu. Dès lors que les Sahraouis sont soutenus par les uns et malmenés par les autres, la France n'a pas le courage de regarder en face où sont les droits de l'homme, ni celui de faire des arbitrages clairs.
– Quel rôle la France peut-elle jouer dans la résolution de ce conflit ?
Le renoncement à la lutte armée est un acte que je salue. J'en mesure le poids, et en tant que pacifiste convaincue, je m'indigne que cet acte fort n'ait pas été suivi de la mise en œuvre d'un référendum d'autodétermination. Encore faut-il que les conditions d'un vote transparent et libre soient réunies : la France doit lever son veto à l'ONU et permettre que la mission de la Minurso puisse s'exercer partout où il y a un corps électoral potentiel.
– Les Sahraouis qui vous ont reçus attendent beaucoup des élus français à qui ils ont demandé d'être leurs «ambassadeurs». Quelles suites pensez-vous donner à cette visite ?
De nombreux élus locaux français, tous motivés, étaient présents. Ils souhaitent jouer ce rôle d'ambassadeurs. Malheureusement, malgré des demandes répétées, nous n'avons pas eu la liste des contacts de ces élus et élues.
Avec quelques uns, nous nous sommes retrouvés pour élaborer sur place un texte de diagnostic, de propositions et d'interpellation des candidats à l'élection présidentielle, destiné à être signé par tous ceux qui le souhaiteraient, et à être médiatisé pour faire connaître la cause sahraouie et ce qui fait obstacle à sa résolution.
Malheureusement, ce texte, remis aux organisateurs de la soirée conclusive, a été escamoté, et n'a pu être signé largement. Nous n'avons pas compris ce choix qui nous a paru contraire à la cause défendue. Nous restons bien sûr disponibles.


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