Ils étaient des dizaines à venir demander que justice soit faite à leur égard, eux qui ont servi dans les rangs de l'ANP à combattre le terrorisme intégriste. « Nous protestons devant la wilaya pour revendiquer nos droits. On demande une reconnaissance de la part de l'Etat, une prise en charge psychologique et médicale de tous les rappelés qui sont touchés pendant les années du terrorisme, une pension mensuelle et des indemnisations», souligne le porte-parole de ce mouvement. Selon les protestataires, l'Etat qui a fait appel à eux durant la décennie noire, n'a pas tenu ses promesses. « Ils nous ont promis beaucoup mais rien n'a été fait. Plusieurs personnes sont devenues handicapées à vie et n'ont bénéficié de rien », dit-il. Quant à la plate-forme des revendications, ces anciens militaires attendent à ce que les hautes autorités leur garantissent le minimum de droits et de considération. « Nous réclamons du travail. Il faut savoir que nous avons tut abandonner pour répondre à l'appel de la nation, et quand on a fait notre devoir personne ne veut nous écouter. Pourtant il existe un décret de 1995 qui garantit l'ensemble de nos droits, mais il n'a jamais été appliqué », affirme un autre rappelé. Ainsi, faut-il souligner que la vie de plusieurs personnes a basculé à la fin de leur service. Des protestataires ont affirmé que beaucoup de leurs collègues étaient devenus fou et dépressifs suite à la violence et eu choc qu'ils ont subi pendant cette période-là. « Quand ils ont besoin de nous ils nous appelé et aujourd'hui quand on réclame nos droits il n'y a personne à nous écouter. J'ai reçu sept balles dans le dos et une jambe amputée mais je continue à me battre jusqu'au bout », souligne un ancien militaire handicapé.