De nombreux assurés sociaux affiliés à la CNAS sont surpris au moment de se faire rembourser leurs ordonnances en apprenant que le médicament, voire les médicaments prescrits ne leur sont pas remboursés. Des médicaments souvent très chers. C'est le cas notamment de ce citoyen dont l'épouse avait consulté un cardiologue qui lui a prescrit des médicaments, dont le montant global avoisine les 5000 DA. « Avec la consultation, cette visite médicale m'a coûté près de 6000 DA pour laquelle la CNAS ne nous rembourse que 80 DA de frais de consultation du fait que le préposé au guichet de remboursement m'avait fait savoir que tous les médicaments figurant sur l'ordonnance ne sont pas remboursables », dira cet assuré qui n'a plus que ses yeux pour pleurer, lorsque l'on sait que c'est pratiquement la moitié de son salaire qu'il a déboursé dans cette consultation. Il n'était pas au bout de ses peines lorsqu'on lui apprit que des médicaments équivalents fabriqués ou importés par d'autres laboratoires que celui des médicaments achetés étaient remboursables. Dès lors, ce citoyen, et ils sont nombreux dans son cas, se pose la question de savoir pourquoi les médecins et les pharmaciens ne tiennent pas compte de la nomenclature de la CNAS des produits non remboursables dans leurs prescriptions pour les premiers et la vente pour les seconds, des médicaments. Ainsi l'assuré social, salarié fonctionnaire par définition, qui cotise normalement à la CNAS pourra accéder facilement à un remboursement de ses médicaments même à 80%, que de voir sa mensualité amputée de quelques milliers de dinars, mais aussi se voir épargner, tous les désagréments d'une longue attente devant le guichet qui prend parfois jusqu'à une demi-journée d'absence du travail qu'il faudrait par la suite justifier à l'effet de ne pas la voir amputée du salaire.
