Cette attaque terroriste perpétré par un groupe d'individus armés, non loin du siège de l'APC, a fait quatre morts parmi les éléments de la police : un brigadier, deux inspecteurs et un agent de l'ordre public. Deux policiers ont été tués sur le coup tandis que les deux autres ont succombé à leurs blessures dans l'après-midi, après leur transfert à l'hôpital. Youcef Belkacemi (40 ans), Alled Mohand (37 ans), originaires d'Aït Ali Oumehend, dans la commune d'Illoula Oumalou, daïra de Bouzeguene (Tizi Ouzou) seront inhumés aujourd'hui dans leur village natal. La troisième victime, Azeddine Kaci, 33 ans, a été enterré, hier à Meghira, commune d'Aït Khelili, en présence d'une foule nombreuse qui l'a accompagné, dans la douleur et la consternation, à sa dernière demeure. La dépouille de la quatrième victime a été acheminée, hier, vers Blida. Un citoyen de Mekla affirme cet attentat meurtrier a plongé la région dans l'émoi : «Après cette attaque perpétrée en plein jour, la population craint d'autres actes similaires. Il y a un climat de terreur de la région, à peine deux semaines après l'enlèvement d'un entrepreneur. La situation sécuritaire s'est détériorée ces dernières semaines.» «C'est dans un guet-apens tendu à quelques dizaines de mètres du siège de l'APC, au lieudit Tighzert, à l'intersection avec la route qui mène vers le village de Taourirt Aden, qu'une patrouille de la police a été criblée de balles», nous a confié le maire de Mekla. La classe politique a condamné fermement cet acte terroriste. «Tout en s'inclinant devant la mémoire des victimes, nous assurons leurs familles de notre soutien et sympathie. Cet état de fait est le résultat de la fuite en avant pratiquée par le pouvoir algérien vis-à-vis de l'islamisme et du terrorisme, qu'il croyait utiliser contre les démocrates», a déclaré le sénateur RCD Mohamed Ikherbane, qui ajoute : «Malheureusement, notre pays continue de payer un lourd tribut dont seul le régime algérien est responsable. En tout état de cause, le RCD demeure mobilisé aux côtés de la population pour provoquer le changement qui, de toute manière, est inévitable.» De son côté, Saïd Lakhdari, mouhafadh FLN à Tizi Ouzou, dit que son parti condamne cet ignoble acte et rappelle que «le terrorisme est en train de vivre ses derniers moments. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des policiers assassinés comme nous réaffirmons notre soutien indéfectible à tous les corps des forces de sécurité qui sont déterminés à anéantir le terrorisme qui écume les maquis de la région». Pour le bureau de wilaya du RND, «ce lâche attentat intervient dans un contexte politique exceptionnel», à l'approche des élections législatives. «Des terroristes sans foi ni loi veulent semer la zizanie et déstabiliser toute tentative de développement pour porter atteinte au processus de sortie de crise. Le RND ne cesse de mener une lutte sans merci les forces du mal», lit-on dans la déclaration de la formation de Ahmed Ouyahia. Contacté par nos soins, M. Bouaziz, représentant local du FFS, a souhaité faire sa déclaration ultérieurement. Notons que l'attentat de Mekla intervient après l'attaque terroriste qui avait ciblé, en mars dernier, un véhicule de la police à la sortie est de Tizi Ouzou, faisant un mort et un blessé.
