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Une prière pour nos cimetières
Publié dans El Watan le 07 - 10 - 2009

Si tu vois le cimetière de Bône, l'envie de mourir te donne ». Cette bienveillante remarque n'est pas de votre serviteur, sinon empruntée de l'auteur de L'Etranger, l'écrivain Albert Camus lorsqu'il était de passage dans la coquette ville du Jujubier.
Mais ces lieux de repos pour les morts pâtissent, depuis un certains temps, de comportements aux antipodes de nos préceptes islamiques. Ces endroits sacrés sont devenus, par endroits, des repaires pour des délinquants de tout acabit. Ces surfaces affectées au monde des morts sont devenues le théâtre pour des gens qui, sans gêne, s'invitent à des séances de bivouac, laissant derrière eux des tas de restes de victuailles. Ces espaces, où l'on vient se recueillir, se transforment en landes où l'on fait paître le petit bétail. Qu'il relève de la confession musulmane, celles chrétienne ou juive, le mort ne semble plus reposer en paix. On fait l'impasse sur le décor désolant qui s'offre au regard : canettes de bière et tas d'immondices obstruant les allées, clôtures défoncées et autres sépultures saccagées. C'est un secret de Polichinelle. Une évidence niaise.
Dès lors, comment devrait-on interpréter le défilé sournois de bandes de malfrats aux tronches avinées qui, accompagnés de nénettes, s'adonnent, toute honte bue, à leurs vices et à des actes de profanation des lieux, sans que la puissance publique daigne broncher ? Des lieux, dont nombre d'entre eux, sont livrés à l'usure du temps et à la profanation, à l'image du cimetière de Ouled Fayet. On nous affirme, pourtant, qu'un agent de sécurité veille à la tranquillité des lieux sacrés. Une fois sur place, nous avons eu le haut-le-corps et le haut-le cœur de voir en guise de vigile, un attardé mental élire domicile dans un taudis, quémandant la sébile à l'arrivée des cortèges funèbres. Une interrogation nous titille l'esprit : qui des deux parties est atteint de troubles ? Le désaxé qui s'enferme dans un enclos en taule ou celui qui lui a permis d'investir l'espace ? Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, et devant l'absence d'un mouvement associatif, une dame bénévole tente, tant bien que mal, de faire recouvrer au cimetière sa sacralité. D'abord, en débarrassant une partie du cimetière des herbes folles, ensuite en œuvrant, depuis cinq ans, à la mise en terre de 5000 plants (cyprès, saule pleureur, mûrier, etc.) dont une bonne partie a été déracinée par des mains « habiles ».
Au lieu d'encourager la louable initiative et porter main forte à la femme volontaire, on lui réplique de manière aussi sèche qu'effrontée : « Nous n'avons pas de temps à nous occuper des morts, les vivants déjà nous donnent du fil à retordre ». Aux administrés de saisir l'impertinent message !


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