L'institut français d'Oran et l'association Santé Sidi-El-Houari SDH, coorganisateurs de l'évènement, ne s'attendaient certainement pas à un tel engouement de la population locale. C'est du siège de l'association qu'Alain, Lionel, Philippe et Jean-Marie ont démarré leur périple dans le quartier de Sidi el Houari, allant vers la place de la République en passant par la place Kléber. Très vite, le cortège, qui n'était constitué au départ que par des membres de l'association SDH et des élèves de son école chantier, a été rejoint par des groupes d'écoliers ou des passants curieux. Des spectatrices se sont installées sur leurs balcons pour profiter elles aussi du spectacle. Même les policiers, massés à l'entrée du commissariat du quartier, n'ont pas pu résister à l'appel de la musique. C'est au niveau du kiosque à musique de la place de la République que le groupe a décidé de faire une halte. Une dame d'un certain âge, s'étant risquée à quelques pas de twist, deviendra très vite la coqueluche du groupe. Des youyous ont même été entendus lorsque les musiciens se sont lancés dans des airs plus orientaux. Sur le chemin du retour, le groupe, qui est passé par la porte de Canastel et la rampe de Madrid, semblait redonner vie à ces rues longtemps oubliées et complètement délabrées. Le moins que l'on puisse dire est que ce spectacle n'a laissé personne indifférent.
