Une simple altercation entre un jeune homme et un groupe de marginaux a dégénéré, la semaine passée, en un drame. Ces derniers ont roué le premier de coups de pied et de poing pour tenter ensuite de le brûler vif, n'était l'intervention de citoyens qui l'ont évacué au service des urgences où il a été placé sous contrôle médical, alors qu'une enquête a été ouverte par les services de sécurité. Ça s'est passé non loin du groupe scolaire Ibn Khaldoun à quelques dizaines de mètres de l'endroit où a eu lieu, deux jours après, une expédition punitive contre un commerçant ambulant qui avait refusé de payer une dîme à des «protecteurs» du marché. Au lieudit Fettouma Essouda, près du pôle universitaire, des hordes d'agresseurs sévissent, la nuit et au petit matin, contre les voyageurs solitaires et les noctambules. Il y a seulement quelques jours, on y a recensé deux agressions perpétrées contre de paisibles citoyens qui se rendaient à leur travail. Les nuits des 4, 5 et 6 du mois en cours, plusieurs batailles rangées ont eu lieu entre bandes rivales pour des histoires de règlement de compte, de rivalité autour du racket des parkings pour automobiles et l'installation de stands illicites sur les trottoirs du centre-ville. Un groupe a tenté de s'en prendre à un une jeune fraîchement gracié; le chef de bande avait même juré de lui lacérer le visage. Plus de dix agressions du genre ont été enregistrées en une semaine, et ce malgré plusieurs arrestations opérées dans les milieux de cette pègre dont l'âge des membres varie de 20 à 40 ans. Plus qu'un constat, il s'agit d'un phénomène de société qui n'épargne aucune ville.