Le président du Zimbabwe reçoit le président de l'APN    Aviron / Mondiaux 2025 des U23 : l'Algérie avec quatre rameurs en Pologne    CPA: un résultat net bénéficiaire de près de 42 milliards DA en 2024    Ghaza: le bilan s'alourdit à 58.765 martyrs et 140.485 blessés    Monder Bouden élu secrétaire général du RND    Rugby/Africa Cup: l'Algérie bat le Kenya (15-5) et prend la 3e place    Commerce: les soldes d'été débutent le 26 juillet    Protection civile: clôture du stage de formation conjoint algéro-tunisien    Oran: le DGSN inaugure trois structures policières    Le Conseil de la nation prend part à une réunion conjointe entre le PAP et le CPS africain    Le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23 signent une déclaration de paix    Athlétisme/Championnats d'Afrique: deux nouvelles médailles pour l'Algérie    Le président zimbabwéen entame une visite officielle en Algérie    Président de la République : tous les indicateurs économiques de l'Algérie sont au vert    Président de la République: l'Etat est déterminé à conforter son indépendance politique et économique    La nouvelle allocation touristique portée à 750 € en vigueur dès dimanche    Mohamed Meziane installe le nouveau secrétaire général du ministère    Suite aux orientations du président de la République, quelles perspectives pour l'industrie de voitures en Algérie ?    Ce soir, seule la victoire compte pour les Algériennes    De nouveaux talents en route vers la sélection nationale    Boudjemaa dévoile le nouveau plan juridique contre la criminalité organisée    Vives condamnations internationales de l'agression sioniste contre la Syrie    L'échec du stratagème « Grand Moyen-Orient » sous le fallacieux prétexte de « l'arme atomique » de l'Iran    Alerte au lycée Skanska !    Un joyau suspendu entre mer et mémoire    Ouverture à Alger de l'exposition collective "De sous les décombres, Ghaza en couleurs"    La 7e édition du Festival international "Algé'Rire" s'ouvre à Alger    La communauté nationale établie au Royaume uni célèbre le 63e anniversaire de la fête de l'Indépendance    Importante manifestation à Bruxelles pour exiger la suspension de l'accord UE-entité sioniste    L'Algérie gère bien sa partie et reste optimiste pour la suite    Un important programme de réhabilitation des trottoirs élaboré    La société civile dénonce certaines formes d'extrémisme    Un collectif de chrétiens dénonce un « silence accablant » en France    L'ONDA et l'OMPI examinent les moyens de renforcer la coopération    Sur la voie de la fidélité    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



HAI DERB, UN GHETTO DANS LA VILLE D'ORAN : Pas moins de 187 immeubles menaçant ruine
Publié dans Réflexion le 20 - 12 - 2009

Hors du temps, de l'espace, misère, chômage, mal vie et marginalisation, cohabitent à l'intérieur d'immeubles sales et menaçant ruine à tout moment.
« Nous sommes oubliés », le mot est lâché par des jeunes sans travail, qui consument quotidiennement leur lassitude adossés aux murs encore debout de Derb.
En regardant les chaussées défoncées et les petits bâtiments qui tombent en ruine, Houari et ses camarades pensent à leurs copains qui ont eu « la chance d'être en Espagne…vécu comme une malédiction, le délassement de cette partie de la ville d'Oran ne peut s'imposer comme une définition d'une règle générale, que certains responsables substituent à la dure réalité d'un quartier déshérité et qui a fini à force de promesses aléatoires par dérive au gré de la violence devant l'accroissement du chômage, de la paupérisation, de la promiscuité et de la baisse du niveau scolaire enregistrée parmi la population scolarisée. Après le départ massif des juifs l'hexagone et la Palestine en 1962, la témérité des « ruraux » allait donner libre cours aux envahissements quasi anarchiques. La transformation est surprenante, les épiceries transformées en ferronneries, les tapisseries en garages de mécanique, les dinanderies en cordonnerie… cette situation est chronique et dure depuis plusieurs années s'accentuant particulièrement pendant la dernière décennie avec, de fréquents affaissements de terrains et des effondrements d'immeubles vétustes faisant de nombreuses victimes. Dans ce sillage 187 immeubles menaçant ruine sont localisés pour le seul quartier de Derb sur les 770 immeubles vétustes recensés à Oran. L'organisme logeur, en l'occurrence l'OPGI et la daïra d'Oran se rejettent la balle et « tournent en bourrique » les habitants du ghetto de Derb. Cet état de fait a occasionné le dysfonctionnement électrique affectant les activités ménagères et les rares ateliers concentrés à la rue Daho Kada. Il serait vain de parler de trottoirs alors que le revêtement des chaussées n'est pas entamé. Longiligne, le quartier de Derb est traversé par d'innombrables petites venelles qui facilitent la fuite aux agresseurs après un coup d'essai. La concentration humaine y est très développée et bruyante, amassée, entassée et indisciplinée. La chute du prix du pétrole en 1980 et la crise qui s'en suivie sont lourdement ressenties dans ce quartier qui maitrise mal une démographie débridée et ce, outre l'apparition d'un chômage convulsif à partir d'une certaine heure de la nuit, le quartier appartient à « des hordes de jeunes loups » qui sous l'effet de l'alcool et de la drogue, piétinent et agressent tout ce qui bouge. C'est alors que le temps suspend son vol à Derb qui semble vivre hors du temps de l'espace. Les commerçants rackettés, Derb vit depuis trois décennies dans l'insécurité et la peur imposées par des bandes de voyous rivales qui se livrent une guerre sans merci pour le « contrôle », composées essentiellement de repris de justice et munis de fusil à harpon, de sabres, d'épées et de bombes lacrymogènes, ces bandes opèrent de véritables « expéditions punitives » contre les commerçants qui refusent de verser « la dîme de protection », on se croirait en plein Chicago d'Al Capone des années 1930, le décor est planté puisque les gangsters patientent certains commerçants qui auraient accepté de « payer » pour leur « protection ». Encore sous le choc, un commerçant se confie à notre journal « on a essayé de me racketter sans succès. La bande Houari a même tenté de m'intimider en m'envoyant ses sbires qui ont attaqué mon magasin et blessé deux de mes employés ». Selon lui, cette situation est favorisée par l'attitude passive de certains commerçants de Derb qui « casqueraient » régulièrement des sommes oscillant entre un et trois millions de centimes par mois. « Plusieurs commerçants bien en vue à Derb n'hésiteraient pas à verser de l'argent aux malfrats qui n'hésitent pas à employer les gros moyens pour les terroriser » a ajouté exacerbé notre interlocuteur. Cette nouvelle forme de banditisme urbain qui prend de l'ampleur, risque de se propager à d'autres quartiers jusque là épargnés par le « virus » du racket. Selon mon opinion la réalisation d'une sûreté urbaine au niveau de la place « Bendoud », un terrain vague destiné au stationnement des bus desservants la ligne 37 s'avère aujourd'hui une exigence pour les autorités locales.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.