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Repère : Corruption, pouvoir et ancrage démocratique
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2018

La corruption ! Cette maladie qui ronge le pays et menace de le mettre à terre. Il s'agit là d'un phénomène qui, en Algérie, a beaucoup perdu de son mystère durant ces dernières années, tant il est passé presque orgueilleusement dans les mœurs.
Le règne de la cupidité est tel, que la moindre petite transaction financière est susceptible de se conclure dans un grand scandale de fraude. La chronique des méfaits dans ce domaine a, depuis longtemps déjà, révélé l'immensité de ce phénomène qui a fini par gangrener la société.
Dans le monde des affaires en tout cas, c'est devenu monnaie courante. Les plus grands scandales de corruption, qui ont éclaté en Algérie ne serait-ce que durant la dernière décennie, concernent les mégaentreprises, qu'elles soient algériennes ou partenaires étrangers.
L'affaire Khalifa, le scandale Sonatrach, les grands projets comme l'autoroute Est-Ouest ainsi que d'autres encore qui ont nécessité des millions de dollars, tous ceux-là ont fait couler beaucoup d'encre. La gestion de ces dossiers a pour le moins suscité des questionnements, quand ce n'est pas carrément de la suspicion au sein de l'opinion publique nationale.
La presse qui s'en est fait l'écho a eu à rencontrer toutes les difficultés pour s'informer valablement des tenants et des aboutissants de ces affaires scabreuses. Le tout sur fond de luttes politiques les plus âpres mais aussi les plus secrètement menées. La corruption des mœurs politiques est à ce prix.
Mais le monde du business est parfois ainsi fait, que le bon résultat n'est pas automatiquement le fruit d'un travail sérieux et surtout correct, car réglementaire. Cette pratique est connue de tous et presque tout le monde reconnaît la règle tacitement.
Cependant, ce qui ne l'est pas, c'est tout le reste. C'est-à-dire tout ce qui fait en sorte que la corruption ne doit pas se répandre facilement dans toutes les sphères d'activité. Il faut la réduire à sa portion la plus congrue, lorsqu'il ne s'agit pas de la réduire à néant.
Dans le monde occidental, plutôt plus correctement dans les pays démocratiques, la corruption est combattue non pas seulement par le truchement des lois et règlements spécifiques, mais aussi et surtout par les moyens politiques de base. Le système de gouvernance politique adopté peut être le meilleur rempart contre la corruption s'il a pour fondement les principes démocratiques.
Mais il peut par contre être un «facilitateur» s'il ignore les bienfaits de la bonne gouvernance, mise en place dans les sociétés où la question complexe du pouvoir a déjà été réglée. Car, et pour ne plus se mentir, il y a lieu de noter que finalement corruption et pouvoir peuvent constituer les deux faces d'une même médaille.
Un pouvoir illégitime est plus enclin à la corruption qu'un pouvoir qui se construit sur un vote honnête et transparent. La légitimité démocratique est le meilleur levier pour lutter contre la corruption. Car ce faisant, les contre-pouvoirs, quand ils existent, sont à même de fonctionner judicieusement pour mettre les limites nécessaires à tout pouvoir débordant du cercle dans lequel il doit agir.
Le système démocratique, bien qu'il ne soit pas parfait – encore que personne ne cherche la perfection si ce n'est la perfectibilité ­– reste le meilleur système immunisant contre toute forme de fuite en avant. Les pays les plus exposés à la corruption restent quand même ceux dont les régimes politiques sont fermés et autoritaires.
Les experts comme les politiques ont déjà fait le constat amer dans ces pays, où malheureusement la corruption arrive à servir de carburant pour ces systèmes honnis de gouvernance et pour certains d'arriver au pouvoir ou de s'y maintenir.
C'est pourquoi la corruption reste le sujet majeur pour toute nation qui veut se sortir de l'ornière de la confiscation du pouvoir d'Etat par un groupe d'intérêts ou autre, ou même de la fragilité et de la pauvreté qui en résultent. On mesure l'ancrage démocratique dans les institutions et la société à la capacité du pays à lutter contre la corruption et ce qui la génère.


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