Au terme d'un quart de finale haletant, conclu en prolongation (2-1 ap), ce jeudi à Lusail, l'Arabie saoudite d'Hervé Renard a décroché son billet pour les demi-finales de la Coupe arabe. Courageuse, disciplinée et portée par un public fervent, la sélection palestinienne a offert une résistance remarquable avant de s'incliner au bout du suspense. Le parcours des deux équipes... Après la qualification du Maroc aux dépens de la Syrie, les Saoudiens — deuxièmes du groupe B derrière les Lions de l'Atlas — ont suivi le même chemin vers le dernier carré. La Palestine, de son côté, avait créé la surprise en terminant en tête du groupe A devant la Syrie, affichant une détermination saluée par de nombreux observateurs. Peu avant le match, Pep Guardiola déclarait : « Le monde a abandonné la Palestine », un message perçu comme un soutien à la sélection palestinienne avant son match contre la Catalogne. Très suivie et soutenue par un public enthousiaste durant toute la compétition, la Palestine n'a jamais manqué d'appui populaire. Combatifs, ses joueurs avaient déjà fait vaciller plusieurs favoris, notamment en accrochant la Tunisie 2-2 en phase de groupes après avoir été menés 2-0. Un match verrouillé et intense Face à l'Arabie saoudite, le sélectionneur Hervé Renard savait que la partie serait difficile. Il avait d'ailleurs averti ses joueurs : l'adversaire possède une combativité exceptionnelle et peut aller loin dans cette compétition. Dès le coup d'envoi, le match se ferme. Les deux équipes verrouillent leurs espaces. Le gardien palestinien Rami Hamada, impérial, signe plusieurs parades déterminantes, notamment une superbe intervention sur un centre dangereux en première période. Malgré leur domination technique, les Saoudiens peinent à trouver des solutions dans les trente derniers mètres. Durant toute la première mi-temps, il est presque impossible pour l'Arabie saoudite de breaker : la défense palestinienne se montre solide, disciplinée, mais également menaçante en contre. La rencontre s'emballe en seconde période. À la 57e minute, les hommes de Renard ouvrent le score grâce à Feras Al-Buraikan, qui transforme parfaitement un penalty en prenant Hamada à contre-pied : 1–0. Piqués au vif par ce but, les Palestiniens réagissent rapidement. À la 67e minute, le joueur Qunbar égalise d'un plat du pied, parfaitement servi par Sawafta, oublié au marquage : 1–1. La Palestine reprend espoir, et le match devient incandescent. Un peu plus tard, une lourde frappe saoudienne s'écrase sur la transversale : le stade retient son souffle. Un final irrespirable Dans les arrêts de jeu (90'+4), une main de Saleh dans la surface offre un penalty aux Saoudiens... mais l'arbitrage vidéo finit par annuler la décision, plongeant les supporters saoudiens dans la stupeur. La prolongation est étouffante d'intensité. Finalement, l'Arabie saoudite parvient à reprendre l'avantage et s'impose 2–1, au terme d'un combat où la Palestine aura fait preuve d'un courage exceptionnel. « Cette équipe palestinienne a montré un visage remarquable. Elle a surpris beaucoup de professionnels par son jeu et son engagement », confiait un analyste après la rencontre. Les joueurs d'Hervé Renard rejoignent donc le dernier carré de la Coupe arabe. Ils affronteront lundi le vainqueur du quart de finale opposant l'Irak à la Jordanie. Ce n'était pas facile pour les Lions de l'Atlas... Le Maroc a décroché, difficilement ce jeudi 11 décembre, son billet pour les demi-finales de la Coupe arabe 2025 en venant à bout d'une équipe syrienne déterminée à écrire l'histoire. Au Khalifa International Stadium d'Al Rayyan, les Lions de l'Atlas ont dû s'arracher pour briser le mur défensif syrien et s'imposer (1-0), au terme d'un duel aussi tactique qu'intense. La Syrie, un piège tactique soigneusement préparé Face à un adversaire venu pour « justifier sa présence » dans la compétition et rêver d'une qualification historique, le Maroc a longtemps buté sur son adversaire parfaitement organisée. Les Syriens ont volontairement cédé la possession, verrouillé leur surface et attendu leurs adversaires dans leur propre camp. Un scénario compliqué pour les Lions de l'Atlas, privés d'espaces et parfois agacés par l'incapacité à contourner ce bloc compact. Un match éprouvant, marqué par la blessure de Tissoudali La rencontre prenait une tournure encore plus difficile lorsque Tarik Tissoudali devait quitter le terrain sur civière après un choc violent avec le gardien adverse (24e). Remplacé par Walid Azarou, l'attaquant marocain laissait ses coéquipiers sous le choc mais déterminés à hausser le rythme. Au retour des vestiaires, la pression marocaine s'intensifiait. La Syrie échappait d'abord à un but contre son camp grâce à un sauvetage in extremis sur sa ligne (53e), puis à une magnifique parade d'Elias Hadaya face à Oussama Tannane (70e). Mais la résistance allait finalement céder. La délivrance et une fin de match sous tension Dominatrice dans les dernières minutes, l'équipe marocaine trouvait enfin la faille pour s'offrir une victoire méritée. La fin de la rencontre restait néanmoins mouvementée : entré en jeu depuis seulement quatre minutes, Mohamed Moufid était expulsé après intervention de la VAR pour une semelle dangereuse (90e+1), laissant le Maroc terminer en infériorité numérique. Vers un derby maghrébin brûlant ? Grâce à ce succès, les Lions de l'Atlas deviennent les premiers qualifiés pour le dernier carré de la compétition. Ils espèrent retrouver l'Algérie pour un derby d'Afrique du Nord explosif, les professionnels et les supporters retiennent leur souffle. Concernant l'adversaire des demi-finales, le sélectionneur Sektioui a refusé de choisir entre l'Algérie, tenante du titre, et les Emirats Arabes Unis. Pour lui, peu importe l'identité du rival : seule la performance compte. «Comme je l'ai déjà dit, à chaque tour, tout devient plus difficile. Plus on avance, plus le niveau augmente. L'équipe qui gagnera méritera sa victoire». On peut noter que Bougherra n'a toujours pas perdu le moindre match de phase finale. Le bilan est de 13 victoires et 9 nuls en 20 tests officiels pour 38 buts marqués et 8 encaissés. La copie reste impressionnante dans l'espoir qu'elle soit plus étoffée lors des jours à venir. Pourquoi pas en poursuivant le parcours jusqu'au bout et signant une troisième finale en quatre tournois ? Une chose est sûre, cette efficacité sera difficile à imiter à l'avenir.