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Procès de l'ex-directeur de l'école supérieure de police : Huit ans de prison requis contre l'ex-divisionnaire
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2009

De lourdes peines ont été requises hier par le procureur général près la cour d'Alger, dans le cadre du procès en appel de l'ancien directeur de l'Ecole supérieure de police (ESP), le divisionnaire Merzak Dridi, (en détention depuis plus d'un an), qui comparaissait avec 11 de ses collègues, tous des cadres de la Sûreté nationale, dont le commissaire Abdelkader Corso, à cause duquel l'affaire a éclaté.
En effet, c'est à partir d'une lettre anonyme faisant état de rajout de points au profit de candidats au concours d'accès au grade de commissaire principal, dont cet officier, que l'enquête a été ouverte par la Sûreté nationale. Corso est rapidement mis aux arrêts avec le directeur de l'école, puis poursuivis avec plusieurs autres cadres. Hier, après avoir entendu la moitié des prévenus jeudi dernier, le juge a interrogé le reste des mis en cause. La présence à la barre d'une bonne partie d'entre eux semblait être comme un cheveu dans la soupe dans le procès. Le représentant de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), celui qui a fait déclencher les poursuites, s'est montré totalement ignorant sur le contenu du dossier.
Il était incapable de répondre à des questions, pourtant très simples, comme donner le nombre de candidats au concours d'accès au grade de commissaire principal, ou encore la date de ce même concours. Le représentant du Trésor public s'est, quant à lui, contenté de demander aux prévenus le paiement solidaire d'une amende de 2 millions de dinars, montant estimé du préjudice. Le parquet général a pris tout le temps nécessaire pour argumenter chacune de ses lourdes demandes. C'est avec Merzak Dridi qu'il entame son réquisitoire. Parce qu'il est le directeur de l'école, dit-il, et responsable du concours mais aussi des copies des examens avant et après leur correction. « Il ne pouvait pas ne pas être au courant des rajouts et des suppressions des points qui ont émaillé les épreuves. Il est complice du faux et usage de faux. De même qu'il a abusé intentionnellement de sa fonction », a expliqué le magistrat avant de requérir une peine de 8 ans de prison ferme contre le divisionnaire. Pour Fateh Zibouchi, le correcteur qui a ajouté 2,5 points à un candidat non cité dans l'affaire (alors que Corso, comparaît pour en avoir bénéficié), le représentant du ministère public a demandé une peine de 5 ans de prison ferme, expliquant que le prévenu, en détention, a lui aussi abusé intentionnellement de sa fonction en favorisant un candidat par rapport à un autre.
Revenant sur le cas de Abdelkader Corso, en détention, le magistrat a estimé que cet officier « a facilité le faux en bénéficiant de trois points dans deux épreuves qui lui ont permis d'être classé 3e alors qu'il avait échoué deux fois au même examen ». De ce fait, il requiert 3 ans de prison ferme à son encontre pour complicité de faux. Trois autres peines de 5 ans de prison ferme ont été demandées contre Sid Ali Amrar, instructeur de tir, Yacine Boudraâ, du service informatique, et Abdelkader Guettaf, le directeur des études. Le magistrat a requis une peine de 3 ans de prison ferme contre Ahmed Hadadi, instructeur de tir, Khaled Ziane, correcteur des épreuves de tir et une année de prison ferme à l'encontre de Bachir Hanane, Karim Sansar et Mohamed Ouhab, « pour avoir détruit » les quatre pages du registre des visites, placé sous leur responsabilité. Néanmoins, concernant Amar Hamralaïn, le parquet a requis l'application de la loi, du fait que le prévenu a rédigé et traduit de l'arabe au français la liste des candidats reçus, bien après la correction. Tous les avocats, au moins une quinzaine, qui se sont succédé ont plaidé l'innocence des prévenus.
Certains ont dénoncé le fait que ce soit la police judiciaire près la sûreté de wilaya d'Alger qui enquête sur une telle affaire, estimant qu'elle « ne peut être neutre, d'autant que même l'expertise a été établie par la Sûreté nationale. D'autres se sont interrogés sur l'absence de ce dossier, des correcteurs ayant déclaré avoir ajouté des points à d'autres candidats, lesquels candidats sont également non concernés par le procès, exception faite pour Abdelkader Corso. D'ailleurs, l'avocat de ce dernier, récuse totalement les inculpations, en affirmant que Corso ne connaissait même pas Dridi. Même s'il n'a pas eu les trois points en plus, il aurait été classé 3e », a déclaré Me Bouchachi, qui s'est demandé pourquoi les dix autres candidats auxquels des points ont été ajoutés, ne sont pas parmi les prévenus. « C'est une grande manipulation et malheureusement la justice l'a entérinée. Nous sommes devant un règlement de compte où les services de police sont juge et partie. Ce qui démontre les lacunes et les faiblesses de la justice algérienne » a affirmé l'avocat en précisant que s'il y avait au box des prévenus tous les candidats qui ont bénéficié de points en plus et tous les correcteurs qui en sont les auteurs, le procès aurait été équitable. « Mais cela n'est pas le cas. Corso est le seul candidat parmi les dix, et Zibouchi est le seul correcteur parmi les cinq qui a affirmé en avoir ajouté », a conclu Me Bouchachi. Me Benhabyles, un des trois avocats de Dridi, abonde dans le même sens, en soulevant toutefois plusieurs points d'interrogation. D'abord la violation du cahier des charges du concours par la direction des ressources humaines de la DGSN, en convoquant 305 candidats, alors que la fonction a limité le nombre de postes à 166 seulement. Il relève que l'enquête de l'inspection générale n'a rien trouvé d'anormal alors que celle de la brigade de recherche de la PJ a monté tout un dossier. L'avocat s'est interrogé pourquoi l'examen des officiers de police qui s'est déroulé durant la même semaine que celui des principaux n'a pas été annulé et les 22 candidats pris en flagrant délit de tricherie ont été déférés devant un conseil de discipline. D'autres avocats ont soulevé des anomalies ayant entaché le dossier, et d'autres ont exprimé leur étonnement de voir une affaire purement administrative se transformer en scandale judiciaire. En fin de journée, le magistrat a mis le dossier en délibéré. Le verdict sera connu le 28 octobre.


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