La femme rurale marginalisée Quelle est la place réelle de la femme rurale dans la wilaya de Skikda ? Quel rôle joue-t-elle dans la société ? Contribue-t-elle réellement au développement économique des ménages ? Autant de questions qui restent malheureusement sans réponse. En effet, lors de la célébration de la journée mondiale de la femme rurale, organisée dernièrement par la direction des services agricoles et de l'association de la promotion de la femme rurale, tenu au centre culturel de Issat Idir, l'on s'est juste contenté d'avancer que ce sont les ménagères des communes de Collo, Tamalous et Kerkera qui ont le plus exprimé leur volonté de valoriser l'activité féminine, notamment agricole, alors que dans les communes de Ben Azzouz et la Marsa les femmes sont souvent soumises au diktat des hommes ; les traditions et les mentalités des gens de ces régions continuent d'ailleurs de priver les jeunes filles de poursuivre leur scolarité. Les quelques femmes que nous avons abordées expliquent que l'activité qu'elles exercent ne constitue pas réellement un revenu. « Je gagne en moyenne 2500 à 3000 DA par mois, mon époux est décédé, et je ne peux pas avec ce peu subvenir aux besoins de mes cinq enfants », dira une participante venue exposer ses produits. La manifestation qui avait pour thème « Demandez votre droit à la santé et au bien-être » s'est contentée juste de présenter des communications relatives au développement de l'activité de la femme rurale dans la wilaya, à défaut de statistiques. Secteur de la PME fait sa mue Le secteur de la PME et de l'artisanat, dans la wilaya de Skikda, a enregistré ces dernières années un essor notable. En effet, au vu du nombre de nouvelles entreprises créées, il est facile de se faire une idée sur le secteur. Ainsi et grâce aux différents dispositifs d'appui, il a été enregistré 7 110 nouvelles entreprises depuis 2004, soit la date de la création de la direction de la petite et moyenne entreprise de Skikda générant 24 639 postes d'emploi à dominance BTPH. Pour la seule année 2009 et selon les chiffres arrêtés au 30 septembre, 505 entreprises ont été créées avec un effectif de 3 333 artisans à travers la wilaya essentiellement localisés dans les communes de Azzaba, Collo et El Harrouche. Le directeur de la PME, Bouaziz El Sassi, également directeur du secteur, explique ceci : « Les jeunes n'ont pas de culture d'entreprenariat, c'est pour cela qu'ils échouent dans leurs projets ; en Algérie c'est l'entreprise familiale qui prime, or, on devrait plutôt se diriger vers des entreprises qui donnent des opportunités aux jeunes qui maîtrisent la gestion d'entreprise et de ressources humaines basée sur des études scientifiques, et ce afin d'augmenter les chances de réussite. » Le secteur de la PME et de l'artisanat a récemment bénéficié d'un projet de réalisation d'une grande maison de l'artisanat au chef-lieu de la wilaya dont les travaux sont en cours, et ce afin de booster davantage le secteur et offrir de réelles opportunités aux artisans.
