Aujourd'hui, le Comité olympique algérien connaîtra peut être ses nouveaux président et bureau exécutif. Nous avançons le conditionnel pour la simple raison que les litiges n'ont pas été totalement réglés par la commission chargée de la préparation des élections, présidée par Amar Addadi. La preuve est que certaines femmes écartées de l'AG se sont manifestées jeudi et ont exigé que ce soit les membres de l'assemblée qui leur signifient cette décision, d'autant plus qu'elles ont émargé à toutes les AG et ont voté pour l'adoption des bilans et autres points à l'ordre du jour. Sur un autre plan, d'autres voix s'élèvent pour dénoncer une candidature dont la postulante a été à la fois membre du bureau exécutif et salariée du COA, disposition interdite par les règlements et la charte du CIO. Cette candidature, nous a-t-on dit, fera l'objet d'un recours. Cette candidate nous avouera, pour sa part, qu'elle vient de démissionner de son poste. La candidature de Hanifi Rachid constitue un autre point de désaccord. Selon ses concurrents, elle n'est pas réglementaire et souffre d'un abus d'interprétation de la charte olympique. Cette dernière stipule qu'aucun candidat ne peut être désigné par son gouvernement. Or, Hanifi est un expert désigné par le MJS et n'a, à aucun moment, eut la faveur d'une élection et demeure donc, non élu, affirme-t-on. Ce dernier soutient qu'il est membre à part entière de la FAF. Là aussi et sans aucun doute, il y aura un ou deux recours déposés. Chaouch Teyara Toufik qui a déposé sa candidature en dernière minute dira : « Mon but est de réaliser un travail qui s'inscrit dans la continuité de l'œuvre olympique algérienne que nous avons commencé à ériger avec l'ex-président Mustapha Berraf. » Il ajoutera : « Je continuerai, en somme, à assurer le soutien aux fédérations et aux athlètes, à multiplier les actions de l'environnement, à favoriser le développement du sport au Sud et dans les régions déshéritées ainsi qu'à encourager l'antidopage et la promotion du sport féminin et des handicapés. » Chaouch Teyara, tient à souligner : « Bien sûr, il y a lieu d'abord de rassembler les ''débris'' causés par la secousse dont a fait l'objet l'olympisme algérien, ensuite travailler en collaboration avec les pouvoirs publics pour le bien du sport national. » De son côté, Belhadj Mohamed rappelle dans son plan d'action : « Ma vision est de développer, protéger et promouvoir le mouvement olympique dans l'esprit de la charte olympique en initiant une stratégie innovante articulée autour d'un programme éducatif performant et une image positive et forte du COA en harmonie avec le MJS. » Enfin, Hanifi Rachid, se basant sur les principes de la charte olympique, souligne dans le préambule de son programme : « L'une des missions essentielles du COA sera de promouvoir la pratique sportive de masse. Il sera accordé, un intérêt particulier aux valeurs d'éducation, de tolérance et de solidarité pour développer un programme adapté, en collaboration avec les secteurs concernés. » Le Comité olympique algérien a trop souffert et perdu assez de temps dans la réalisation de ses missions. Il est vrai que de par le monde, tous les CNO ont aplani leurs conflits. Espérons qu'aujourd'hui que les olympiens algériens en feront de même.
