Cédé il y a quelques jours encore à un prix raisonnable, variant entre 190 et 210 dinars algériens, les prix de cette victuaille ont pris une tangente très remarquée. Depuis plus de 48 heures, il est cédé entre 260 et 280 dinars le kilogramme. Cette augmentation soudaine a mis les ménages dans l'expectative. Même les abats de poulets cédés précédemment entre 260 et 320 dinars le kilogramme ont atteint le pic de 500 dinars algériens dans certains marchés, tels qu'à Aïn El Turck, du jamais vu ! Cette hausse inexpliquée a pris tout le monde de court. Des revendeurs de poulets l'expliquent par l'éternelle équation de l'offre et la demande. Selon ces derniers, la demande croissante sur les viandes blanches à cause des mariages et la consommation en saison estivale du poulet rôti a fait flamber les prix chez les producteurs, suivis par les différents intermédiaires de ce circuit commercial juteux. Une augmentation qui risque de perdurer dans le temps à l'approche du mois sacré. Rappelons qu'en août 2012, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural avait annoncé au comité interprofessionnel de la filière avicole, que les pouvoirs publics ont décidé d'exonérer des droits de douane les aliments et de la TVA les intrants dans l'aliment de volaille et les produits finis. En contrepartie, les professionnels s'étaient engagés à assurer l'approvisionnement du marché national à des conditions satisfaisantes. Une mesure qui a pris effet le 1er septembre dernier, et qui a été prorogée dans la loi de finances 2013 jusqu'au 1er août 2013. Cependant, le ministre avait averti à l'époque «que la prorogation de ladite mesure dépendra du degré d'impact sur le marché de la consommation».