Les prix du poulet connaissent une nouvelle hausse. Le kilo du poulet de chair est devenu plus cher, au grand dam des ménages à faible revenu, en passant de 250 à 320 dinars en l'espace de quelques jours. Soit une nouvelle hausse de 30% à quelques jours du mois de Ramadhan. Les raisons de cette envolée ne semblent pas évidentes pour les consommateurs qui s'attendaient à une baisse des prix avec la hausse du thermomètre. Il y a quelques semaines, le poulet était cédé à 200 dinars le kilo chez les détaillants. L'exonération des aliments avicoles des droits douaniers et de la TVA est derrière cette baisse. Le marché local a connu une accalmie entre-temps mais ces derniers jours, les prix ont connu une nouvelle hausse. Selon certains détaillants, la multiplication d'intermédiaires est à l'origine de cette hausse. D'autres l'expliquent par l'éternelle équation de l'offre et de la demande. Selon ces derniers, la demande croissante sur les viandes blanches à cause des mariages et la consommation en saison estivale du poulet rôti ont fait flamber les prix chez les producteurs. «Nous aussi, nous sommes surpris par cette hausse des prix du poulet», dira un boucher. Un grossiste en volailles déplumées et éviscérées fera remarquer que les prix connaîtront une autre baisse dans les jours à venir. Rappelons qu'en août 2012, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural avait annoncé au comité interprofessionnel de la filière avicole, que les pouvoirs publics ont décidé de soutenir la filière. En contrepartie, les professionnels s'étaient engagés à assurer l'approvisionnement du marché national à des conditions et des prix satisfaisants. Une mesure de soutien qui avait pris effet le 1er septembre 2012, et qui avait été maintenue dans la loi de finances 2013. Pour les professionnels du secteur, «il faut qu'il y ait une stratégie claire pour arriver à vraiment réguler le marché. Celle-ci ne peut être efficace que si on prend en compte les besoins réels de notre marché local pour parvenir, par voie de conséquence, à organiser tous les maillons de la production et éviter ainsi tout dérèglement ou écart démesuré en matière de tarifs».