Hier matin, un mouvement inhabituel des ambulances de la Protection civile a été remarqué par les usagers de la route à Constantine. Le nombre important des véhicules mobilisés en direction de la RN5 renseignait sur la gravité des choses. L'on saura ainsi qu'un minibus de transport de voyageurs, assurant la liaison entre les villes de Aïn S'mara et El Khroub a dérapé vers 8h, causant 35 blessés parmi ses passagers, âgés entre 7 et 72 ans. Selon les services de la Protection civile, l'accident est survenu sur la RN5 à 12 km de Constantine. Le bus qui venait de Aïn S'mara en direction d'El Khroub a subitement quitté la route pour se renverser sur le bas-côté de la chaussée. Selon les premiers éléments d'information, le conducteur, âgé de 28 ans, et qui est sorti indemne, a perdu le contrôle du bus après avoir abordé un virage. S'agit-il d'un incident dû à un excès de vitesse ou à un dépassement dangereux ? L'enquête déclenchée par les services de la Gendarmerie nationale aura à déterminer les causes exactes. Alors que l'on signale des dégâts matériels importants sur le minibus, sérieusement endommagé, l'on apprend des services de la Protection civile que 11 parmi les blessés ont été acheminés vers le CHU Benbadis, 16 autres évacués vers l'hôpital de la cité El Bir, alors que 5 personnes ont été secourus sur place. L'on saura que trois victimes ont été évacuées par des citoyens. Cet accident rappelle que le transport par bus n'est plus sûr dans une wilaya qui a enregistré plusieurs cas du genre en quelques semaines, notamment sur certains axes classés à haut risque comme la RN5 (Constantine-Sétif) ou la RN3 (Constantine-Skikda). Il vient rappeler le drame survenu le 28 janvier dernier où un minibus de transport de voyageurs de marque Toyota Costair avait dérapé près de la localité de Kaïdi Abdallah, dans la commune d'Ibn Ziad, située sur la RN79 à 35 km au nord-ouest de Constantine, avec un bilan lourd: six morts et quatre blessés. L'enquête des services de la gendarmerie avait conclu au non-respect par le chauffeur du minibus de la limitation de vitesse à l'approche du virage. Outre le facteur humain, il faut dire que l'état d'une bonne partie du réseau routier demeure aussi déplorable.
