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« La chute du Mur a donné à l'ancien régime un nouvel habillage »
Rachid Tlemçani. Enseignant chercheur à l'Institut d'études politiques d'Alger
Publié dans El Watan le 09 - 11 - 2009

Le professeur Rachid Tlemçani, enseignant chercheur à l'Institut d'études politiques d'Alger, explique dans cet entretien comment la chute du Mur de Berlin a permis à l'ancien régime algérien de s'offrir un nouvel habillage tout en maintenant son autoritarisme.
Vingt ans après la chute du Mur de Berlin, qu'est-ce qui a changé ?
La chute du Mur de Berlin en novembre 1989 a changé énormément de choses, notamment dans les pays autoritaires à visage islamique. Elle a donné un grand espoir aux peuples qui ont lutté, dans le passé, pour la libération nationale. Elle a ressuscité ce grand espoir né des mouvements de libération des pays colonisés et puis interrompu par la nature tyrannique des régimes post-indépendance. La chute du Mur de Berlin a permis à la jeunesse de ces pays de prendre la relève de leurs aînés qui ont combattu le colonialisme, pour que, eux, de leur côté, combattent les régimes répressifs de leur pays. Ces jeunes ont saisi la chute du Mur de Berlin pour tenter, à leur manière, d'ouvrir le mur de la honte, le mur des obstacles dressés devant l'émancipation des peuples aussi bien au plan politique, qu'au plan social et économique. Cette chute constitue le point nodal pour l'avenir de ces jeunes générations qui ont souffert de l'autoritarisme sous toutes ses formes.
Est-ce la chute du Mur de Berlin qui a entraîné de fait l'effondrement du système communiste ?
Il faut éviter l'amalgame. Si vous me parlez du communisme barbare et bureaucratique du type soviétique et chinois, je dirais oui, le « mur » l'a bien entraîné dans sa chute. Mais si vous me parlez du communisme qui prône l'émancipation, je vous dirais non. Celui-ci a bien survécu. C'est d'ailleurs de ce communisme qu'ont hérité les pays arabes.
Bien qu'elle figurait parmi les pays non alignés, l'Algérie était dans les faits avec le bloc soviétique. Quelles étaient les répercussions de la chute du Mur sur notre pays ?
L'Algérie, comme les autres pays autoritaires arabes, s'est inscrite dans la mouvance de la chute du Mur. L'ex-RDA avait mis au point une stratégie autoritaire, basée sur la rente venant de l'Union soviétique. Le régime autoritaire algérien, comme toutes les monarchies arabes, était également basé sur la rente pétrolière. La soumission au chef était la voie qui permettait la promotion. La chute du mur a conduit bien des pays, à commencer par l'Allemagne de l'Est unifiée avec celle de l'Ouest, vers l'ouverture démocratique. L'Algérie a également pris le train en marche, assurant ainsi libéralisme économique et ouverture démocratique. Malheureusement, chez nous, cette ouverture a été conduite par le même régime qui n'a pas changé, mais il s'est plutôt adapté à la nouvelle donne mondiale. Il a changé en prenant seulement un nouvel habillage. S'il a existé auparavant au nom du socialisme, il continue à exister après la chute du Mur au nom du libéralisme. Autrement dit, les mêmes qui ont façonné le socialisme sont là à diriger une économie « bazardée ». Aussi, en Algérie comme dans d'autres pays autoritaires, la chute du Mur de Berlin a permis aux élites traditionnelles de reprendre les commandes du pouvoir. Ces pays n'ont pas connu de renouvellement générationnel, la modernité… S'ils sont sortis par la fenêtre, ils ont fini par entrer sans perdre de temps par la grande porte.
La chute du Mur de Berlin n'a pas été donc bénéfique pour l'Algérie ni au plan politique ni au plan économique ?
Vingt ans après les événements d'octobre 1988, on constate que l'Algérie a régressé à tous les niveaux, si on la compare à l'Allemagne qui, vingt ans après la chute du Mur, est devenue la première puissance économique de l'Europe. Contrairement à l'Allemagne, l'Algérie est devenue plus sale que jamais au sens propre et figuré. Si l'Allemagne a réussi, c'est parce qu'il y a eu une élite qui a pris en considération l'intérêt national dans son environnement et son contexte international. Cela alors qu'en Algérie, et dans les pays arabes de manière générale, les potentialités financières et les richesses existantes ne sont pas utilisées à bon escient. L'Algérie est ainsi restée à la traîne dans tous les domaines.


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