Aïn Bessem, cette ville centenaire située en plein milieu de la plaine des Aribs, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ne cesse de voir son image de marque amochée. Il fut un temps, où elle faisait pourtant le bonheur et la fierté de ses habitants, de par ses aires de distraction et de loisirs, la beauté architecturale de ses immeubles et la disponibilité des structures publiques, sportives, culturelles, éducatives et économiques. A commencer par le stade communal doté de tribunes couvertes, buvette, sanitaires, terrain d'échauffement gazonné, centre hippique, réduit à sa simple expression d'existence. La salle de cinéma Select qui était la meilleure à l'échelle de l'ex-wilaya du Titteri, est actuellement reconvertie en restaurant. Le court de tennis, unique au niveau de la wilaya, supplanté par un centre téléphonique, et tant d'autres espaces qui ne subsistent que dans la mémoire encore fraîche des vieux Aïnbessemois qui regrettent les années fastes de leur ville tant aimée. Côté environnement, la vieille ville qui comptait deux jardins botaniques, des fontaines publiques dans presque tous les recoins, n'en compte présentement que les vestiges. Même l'activité humaine se trouve affectée. Le club de foot créé en 1921, ayant regroupé les meilleurs joueurs de l'époque, se trouve actuellement dans une situation instable, de par ses résultats décourageants. Sur le plan économique, la région à vocation agricole, comptait plusieurs centaines d'hectares de vignobles, une cave vinicole présentement détruite. Les entreprises publiques qui existaient sont pour la majorité fermées. De l'avis des habitants de la ville, Aïn Bessem mérite un sort bien meilleur.
