Depuis l'ouverture officielle de la saison estivale, huit cas de décès par noyade sont déplorés à Béjaïa. Selon le capitaine Charef, le chargé de la communiation de la protection civile de Béjaïa, la majorité des noyades interviennent au niveau des plages interdites à la baignade. C'est le cas notamment des huit décès enregistrés depuis le début de la saison sur les plages de la wilaya. Il s'agit de deux cas à Tassift, deux aux Falaises de Melbou et quatre autres cas sur la plage des Aiguades. Sur les plages surveillées, un seul cas de noyade a été enregistré, et ce sur la plage de Ben Said, à Baccaro (Tichy). «En tout, la protection civile de Béjaïa a réalisé plus de 1000 interventions de sauvetage depuis le début de la saison», a affirmé le capitaine Charef. Pas moins de quatorze plages situées sur les côtes est et ouest de la wilaya de Béjaïa ont été interdites à la baignade cette année, suivant un arrêté signé par le wali de Béjaïa, a indiqué la protection civile de Béjaïa. Des interdictions formulées pour diverses raisons, notamment la qualité de l'eau et le danger sur la santé des baigneurs, comme dans le cas des plages situées á proximité des eaux usées, des plages non nettoyées, ou les plages éloignées sans poste de surveillance. Outre les plages de Tassift et les Falaises, la plage dite du club hippique, sur la côte est de Béjaïa, compte aussi parmi les plages interdites à la baignade. Trente-deux plages sont tout de même ouvertes cette année à la baignade, toutes équipées de centres de surveillance avec maîtres nageurs et autre matériel. Le porte-parole de la protection civile de Béjaïa regrette néanmoins un manque de moyens durant les saisons avec forte affluence. «On a enregistré une baisse du nombre des estivants ces deux dernières années, avec le mois sacré de Ramadan qui tombe en plein été. Cependant, les mois d'août et septembre connaissent une affluence considérable des estivants. Auparavant, on enregistrait jusqu'à 8 millions d'estivants, ce qui nécessite des moyens plus importants», a déclaré le capitaine Charef. L'autre insuffisance révélée cette année par la protection civile de Béjaïa est la rareté de maîtres nageurs. Au moins, 1100 postes sont à promouvoir à Béjaïa pour toute la saison estivale mais les candidats ne semblent pas se bousculer au portillon. Selon notre interlocuteur, la courte durée du contrat limité à quatre mois semble dissuader les candidats à postuler. Il espère toutefois que le problème sera résolu rapidement surtout que les conditions d'accès au poste sont rudimentaires. «Nous exigeons du candidat une bonne condition physique et qu'il soit un excellent nageur. Nous offrons une formation interne aux candidats retenus», a ajouté le capitaine Charef. Enfin, la protection civile de Béjaïa a enregistré plus de un million soixante mille estivants depuis le début de la saison estivale. Une affluence qui devra monter considérablement durant les mois d'août et septembre, prévoit le porte-parole de la protection civile de Béjaïa.
